Un médecin capitaine des pompiers de Basse Ardèche m’avait proposé de le remplacer pendant 10 jours. J’avais un bon contact avec lui lorsqu’il transportait des patients au CHG où je travaillais comme urgentiste, et son village était connu pour sa relative fraîcheur au mois d’août, ses rivières accueillantes et ses sentiers de Grande Randonnée. En tant qu’urbaine convaincue, j’avais vu ça comme une expérience potentiellement intéressante.
Son cabinet était intégré à sa maison et dans le jardin il m’a montré le poulailler en me disant « fais comme chez toi, prends des œufs ». Sauf que chez moi, on achète les œufs au supermarché et que je n’avais jamais vu de poules vivantes de près. J’ai donc travaillé, profité des rivières et des chemins pendant 10 jours, oublié les poules et laissé les clefs au voisin en partant.
Lorsque je l’ai recroisé au CHG où je travaillais, il m’a laissé un décompte précis et un chèque de restitution d’honoraires. Sur le total des actes (moins 20 % comme c’était l’usage à l’époque) il avait retiré 3 fois 17 francs pour les trois poules que j’avais laissé mourir faute de soins dans le poulailler.
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