C'etait en Normandie, au début des seventies. Un remplacement sympa où, pour la première fois, j'allais rester aux manettes pendant trois longues semaines, seul à bord.
Il faut dire que j'inaugurais la nouvelle maison brute de décoffrage et que, par économie, je n'avais pour être secondé aucun autre secrétariat que l'une de ces nouvelles et dernières réalisations de la technologie « moderne », un répondeur téléphonique « brand new » à bobines, à une époque où les gens du cru n'avaient pas tous le téléphone.
Je me souviens encore, gravé à jamais dans ma mémoire flash, le message suivant retrouvé un soir après une épuisante tournée :
« Qu'il vienne !...[respiration haletante]... C'est une URGENCE !...[halètements anxieux]... Ce soir, vite... ou ... demain matin... »
Puis plus rien, pas d'adresse, rien. J'ai attendu le rappel tout le jour suivant, inquiet de me retrouver sur une complication. Mais plus jamais de nouvelles. J'espère que ce patient est encore en vie.
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