24 mars 2003. Jacques Chirac annonce « la mise en œuvre d’un Plan national de lutte contre le cancer », et déclare, ce faisant, la guerre contre cette maladie. Avec des moyens à la hauteur de l’objectif. Un demi-milliard d’euros sont ainsi débloqués sur cinq ans pour ce plan qui décline un arsenal de soixante-dix mesures. Voici pour l’annonce. Un an plus tard, elle se traduit dans les faits avec la création de l’Institut national du Cancer, la « tour de contrôle » du dispositif. Et la création sur le territoire de neuf pôles d’excellence, les cancéropôles. Cinq ans plus tard, c’est au tour du nouveau chef de l’Etat d’annoncer la mise en route du deuxième plan cancer. Quinquennal également, il court sur les années 2009-2013.
Rendant hommage à l’initiative de son prédécesseur Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy annonce que 750 millions d’euros seront mobilisés sur la durée de ce deuxième plan, autour de cinq axes : plus de 95 millions pour la recherche, plus de 12 millions pour l’observation, 177 millions pour le dépistage, près de 403 millions pour les soins et enfin 45 millions pour le volet « vivre pendant et après un cancer ».
Un plan qui s’inspire, certes, directement des propositions du Pr Grünfeld, mais qui laisse peut-être un goût de trop peu quant à la participation des médecins traitants. Beaucoup pensaient en effet, que ce deuxième plan cancer insisterait davantage sur le suivi des personnes, en amont et en aval de leur maladie…
Une critique qui, en revanche, n’avait pas été formulée l’année précédente lors de l’annonce du premier vrai plan de santé publique de Nicolas Sarkozy : le plan Alzheimer de 2008. Elaboré sur la base des travaux de la commission présidée par le Pr Joël Ménard, ce plan déclinait en effet quarante-quatre mesures et se focalisait sur l’amélioration de la qualité de vie des malades et de leurs aidants. Rappelons que la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées touchent environ 850 000 personnes en France et que l’on estime à 225 000 le nombre de nouveaux cas chaque année. Preuve d’ailleurs de l’engagement des pouvoirs publics, Nicolas Sarkozy a souhaité marquer ce plan de son empreinte en déclarant la maladie d’Alzheimer comme « priorité présidentielle ».
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