Pneumologie 2001-2009

Asthme et BPCO, vedettes de la décennie

Publié le 18/12/2009
Article réservé aux abonnés
La récente compréhension de la physio-pathologie de ces deux maladies a profondément

Asthmes : le bénéfice des associations fixes inhalées

En vingt ans, nous sommes passés du traitement quasi exclusif des épisodes aigus à la notion de maladie inflammatoire bronchique chronique nécessitant un traitement de fond préventif. Avec deux objectifs : contrôler l’inflammation pour limiter les symptômes ; et prévenir la dégradation de la fonction ventilatoire. Cette prise en charge s’est améliorée de façon spectaculaire avec la mise à disposition des associations fixes corticothérapie inhalée – bêta 2 mimétiques de longue durée d’action, qui ont à la fois permis de simplifier le traitement, d’améliorer plus rapidement le patient et de diminuer notablement le recours à la corticothérapie per os.

Autre notion fondamentale : le contrôle de l’asthme. Les résultats de l’étude GOAL (Gaining Optimal Asthma ControL study) ont prouvé qu’avec un traitement de fond relativement simple (corticothérapie inhalée - bêta 2 mimétiques de longue durée d’action), il est possible d’atteindre un contrôle acceptable de l’asthme chez les 2/3 voire les 3/4 des malades (selon le degré de sévérité de la maladie), le contrôle « parfait » étant même atteint dans 1/3 à la moitié des cas ! Sans oublier, une fois le contrôle atteint, de baisser prudemment les doses puis de redescendre à un traitement simple (recherche du traitement minimal efficace).

BPCO : réhabilitation respiratoire et arrêt du tabac

Si la BPCO est toujours « une maladie chronique, lentement progressive, caractérisée par une diminution non complètement réversible des débits aériens », le temps s’éloigne où l’on n’avait « pas grand-chose à proposer » ! Il y a 20 ans, les traités de pneumologie ne mentionnaient que deux objectifs à la prise en charge des patients atteints de BPCO : l’amélioration de l’obstruction des voies aériennes et la prévention et le traitement des complications (insuffisance respiratoire, insuffisance ventriculaire droite, décès).

Désormais, ce sont sept objectifs thérapeutiques qui sont préconisés : soulager les symptômes, prévenir la progression de la maladie, améliorer la tolérance à l’exercice, améliorer l’état de santé et la qualité de vie, prévenir et traiter les complications, prévenir et traiter les exacerbations, réduire la mortalité. L’arsenal théreupeutique s’est récemment doté de bronchodilatateurs longue durée et d’associations fixes corticostéroïdes inhalés-bêta 2-agonistes, mais deux mesures sont toujours essentielles : l’arrêt du tabac, qui seul peut réduire efficacement le déclin du VEMS, et la réhabilitation respiratoire, trop longtemps négligée, qui a largement montré son efficacité en matière de dyspnée, capacité d’exercice, qualité de vie, consommation des ressources.

Angioscanner spiralé: le diagnostic quasi-certain de l’embolie pulmonaire

?Le couple DDimères – angioscanner spiralé tient une place essentielle dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire. La récente extension du parc radiologique permet désormais de réaliser cet examen en urgence dans la plupart des hôpitaux publics.

La généralisation et la première place de l’angioscanner dans l’arbre décisionnel sont récentes et datent de moins de dix ans.

?L’essentiel pour Nicolas Roche (Hôtel-Dieu, Paris)

Les avancées majeures

2001: mise à disposition des associations fixe corticoïdes- ß2-mimétiques de longue durée d’action sous forme inhalée.

2003 et 2005 : publication des recommandations de la SPLF sur la BPCO insistant sur l’importance

de la réhabilitation respiratoire.

La loi essentielle

La loi antitabac (interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif- décret du 16 novembre 2006 mis en œuvre en deux temps : les 1er février 2007 et 1er janvier 2008

Une grande étude : GOAL (Gaining Optimal Asthma ControL study)

Objectif 2020 : Guérir des cancers du poumon avancés.


Source : Le Généraliste: 2509