Emballages

Vers des allégations santé plus fiables

Publié le 12/10/2012
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« Réduit significativement le risque de cholestérol », « bon pour la croissance », « contribue à renforcer les défenses naturelles de l'organisme »... Les allégations portant sur des liens entre nutriments divers (fer, calcium, probiotiques, vitamines...) et bénéfices pour la santé ont longtemps servi d'argument marketing. Pour protéger les consommateurs par rapport à des allégations parfois peu étayées, l’Europe s'est emparée du dossier et dès le mois de Décembre, le consommateur devrait pouvoir se fier à ce qu’il lira sur les emballages.

C'est l'AESA (autorité européenne de sécurité des aliments) qui évalue depuis 2008 l'ensemble des allégations de santé. Elle est chargée de vérifier le bien-fondé scientifique des demandes d’allégations introduites, certaines étant déjà utilisées actuellement ou d’autres étant proposées par des industriels. Elle a rédigé fin 2011 une liste de 222 allégations autorisées. Cette liste (et son corollaire en négatif, les allégations refusées) a été adoptée en mai 2012 par la Commission européenne, laissant un délai de 6 mois aux industriels pour écouler leurs stocks et se mettre en conformité. Elle n'est pas définitive puisque de nombreuses allégations sont encore en cours d'évaluation, et qu'une allégation peut passer sur la liste positive si de nouvelles preuves sont apportées.

Une allégation de santé affirme l'existence d'un lien entre un produit alimentaire et la santé. Elle peut ainsi mentionner le rôle d'un nutriment dans une fonction de l'organisme (comme « vitamine B1 et métabolisme des glucides ») ou dans la réduction d'un facteur de risque de maladie (« réduit significativement le cholestérol »). A ne pas confondre avec les allégations nutritionnelles -elles aussi particulièrement contrôlées -, lesquelles mentionnent des caractéristiques du type « allégé en sucres », ou « source de vitamines ».

Un tri impitoyable

Les très nombreuses allégations proposées par les industriels sont loin d'avoir toutes été acceptées. Les raisons des rejets sont variées : une substance insuffisamment caractérisée (la mention 'probiotiques' seule, par exemple), une allégation trop imprécise ('vitalité', 'aide à grandir'), une catégorie d'aliments trop large pour être associée à un effet bénéfique (produits laitiers, fruits et légumes), une absence d'études cliniques.

La liste complète des allégations est disponible sur le site de l'AESA. Les allégations autorisées sont par exemple « l'acide alpha linolénique contribue au maintien de niveaux sanguins normaux de cholestérol », « le calcium contribue à la fonction musculaire normale », « le fer contribue au transport de l'oxygène dans le corps »... À l’inverse, on trouve parmi les allégations refusées « le magnésium vous aide à lutter contre les petits stress quotidiens », « de l'énergie durant la matinée grâce aux glucides complexes », « contient des probiotiques »...


Source : lequotidiendumedecin.fr