C'était en 1963. J’habitais encore à Paris, j'étais en 2e année de CES d'ORL et je remplaçais un généraliste pendant les vacances de Noël.
Celui-ci m’avait affirmé qu’il n’y avait pas d’accouchement de prévu durant ce remplacement, ce qui m’arrangeait énormément, mon expérience obstétricale se limitant à 2 accouchements effectués pendant mon stage obligatoire d'obstétrique fortement aidés par la sage-femme.
Le soir du réveillon, je reçois un couple de cousins.
Nous n’en sommes pas encore au dessert que le téléphone sonne. C’est une sage-femme qui appelle d'une clinique, me disant que Mme X, patiente du médecin que je remplace, vient de se présenter à pleine paume. Je quitte la table précipitamment et fonce à la maternité. Je ne suis pas fier, d’autant que j’apprends que c’est une primipare âgée.
La nature est bien faite : malgré mon inexpérience, j’effectue l’accouchement comme si j’avais toujours fait cela et je sors un beau bébé de plus de 3 kg sans déchirer le périnée de ma parturiente.
Je retourne à la maison. Les invités sont déjà partis, mais j’ai reçu ce soir-là un beau cadeau de Noël.
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