En 1980, j’étais remplaçante d’une pédiatre dans une banlieue proche de Paris. Elle avait vu la semaine précédente, les jours suivant le réveillon de Noël, une fillette de 8 ans, pour des douleurs de gorge suite à un blocage dans la gorge lors de l’absorption d’un morceau de caille lors du repas de Noël. La gorge était un peu rouge, et la fillette disait avoir mal en avalant. Elle conseille un traitement local, à base de spray désinfectant, et demande de rappeler en cas de fièvre.
La pédiatre me signale le cas, car j’assurais la semaine suivante, celle du réveillon du 31 décembre.
Je suis appelée car la fièvre est à 38° et elle a toujours mal... C’est le jour du réveillon, il est 18 h... À l’examen, gorge normale... le père est lassé d’entendre sa fille se plaindre, et la juge timorée et douillette.
Je demande alors à l’enfant où elle a mal lorsqu’elle avale. Elle me montre un point sous l’aisselle, thoracique latéral... Je suspecte un corps étranger œsophagien et l’adresse en urgence à l’hôpital Bretonneau opérationnel à l’époque ; la fibroscopie faite en urgence décèle un petit os de caille, la fourche, implantée dans la paroi œsophagienne, au sein d’un granulome inflammatoire en voie d’abcédation. Les suites opératoires furent bonnes, évitant une médiastinite, mais ayant nécessité drainage et hospitalisation de 15 jours. Mais... ouf !
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