Un 31 décembre 2004, aux urgences de Rodez pleines de patients ayant bien bénéficié de la soirée et moi, jeune assistant à peine « thésé ». Et un patient de plus qui vient pour « chute dans les escaliers, alcoolisé, 42 ans, pour se faire ‘recoudre’ le cuir chevelu ».
Agité... à droite. C’est-à-dire qu’il empêchait les aides-soignants et infirmières de le déshabiller... avec sa main droite et en donnant des coups de pied... avec son pied droit. Le côté gauche ne servait que peu pour se défaire de cette horde en blouses blanches qui l’agressait pour lui faire enfiler la chemise réglementaire qu’il faut porter une fois qu’on est hospitalisé.
Et moi qui lui demande de me serrer la main gauche puis de pousser avec le membre inférieur gauche contre ma main, ayant comme seule réaction celle d’un aide-soignant qui le motivait avec un : « Poussez Monsieur, on voit la tête. » Ensuite, pour continuer la bagarre j’appelle le radiologue pour obtenir un scanner. Refus, et encore refus. J’ai alors menti à la manip' radio en lui disant que le radiologue était d’accord pour un scanner SPC.
Après, la bagarre s’est terminée et les soins ont commencé : HED... droit avec engagement sous-falcique. Il a maintenant 51 ans et un score de Rankin à 1. En pensant à lui, j’évite encore aujourd’hui de me laisser influencer par les diagnostics d’entrée aux urgences.
Des histoires drôles, j’en aurais beaucoup à raconter sur les « fêtes » mais celle-ci aurait pu l’être... mais pas longtemps.
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