Charles Descours*

«Un C évolutif selon le lieu d’installation »

Publié le 19/03/2010

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En 2003, l’ancien sénateur, chargé de réfléchir aux aides à l’installation en zones déficitaires avait surpris en proposant un C à géomêtrie variable en fonction de la pénibilité de l’exercice et de la démographie médicale. Sept ans plus tard, il n’a toujours pas été entendu, à l’exception d’un bonus en zone blanche, qui n’a guère fait recette. Sur le fond, le débat sur la pertinence d’un C évolutif lui parait pourtant encore d’actualité. « Oui, il faudra probablement se poser la question de savoir si la lettre-clé vaut la même chose dans la Creuse, dans la Mayenne ou au centre de Paris. Ou encore s’il faut donner un salaire de base aux généralistes qui s’installent dans les zones difficiles ? Mais ce qu’il faut, c’est mettre en place une réforme qui s’installera progressivement dans les cinq ans à venir. Il est impératif de repenser nos textes fondateurs. » Au-delà du "C flottant", Charles Descours juge désormais urgent de «répondre au véritable problème : aujourd’hui il n’y a pas de perspective de carrière pour un généraliste qui s’installe ». Et puis, il reconnait qu’il y a eu un événement considérable depuis ses propositions de 2003 : «l’extraordinaire déficit d’installation en libéral». Aujourd’hui, ma réflexion va donc plus loin que la seule médecine générale. On vit aujourd’hui sur trois ensembles de textes, les ordonnances de 1945 sur la Sécurité sociale, les ordonnances Debré de 58 sur l’hôpital, et la convention dans les années 70. Aujourd’hui la société civile et le corps médical a changé. Il est nécessaire de repenser le temps plein systématique, il faut des passerelles entre le libéral et l’hôpital. »

*Ancien chirurgien, ancien Sénateur UMP de l’Isère