Jeunes médecins : de la vocation à l’installation, sur le chemin des stages

Publié le 28/03/2013
Jeunes médecins

Jeunes médecins
Crédit photo : S. Toubon

Prévu sur 6 mois au cours du 3e cycle, le stage en médecine générale c’est d’abord l'observation le regard et l’écoute de ce qui se passe au sein du cabinet du confrère expérimenté. Peu à peu, le médecin en formation intervient à ses côtés avant de lui transmettre le relais pour effectuer seul des actes. Carnet de bord en main, pour consigner au jour le jour ses découvertes et les progrès enregistrés face aux situations vécues, maîtres de stage et stagiaires en médecine générale créent aussi des liens. Un échange, une transmission dont l'un et l'autre se souviendront et qui permet d'accueillir à bras ouverts de jeunes confrères appelés un jour ou l'autre à prendre la relève.

 


Un généraliste qui développe des stages en maison de santé

Stages en maisons plurisciplinaires de santé : les internes découvrent et apprécient Maxime Enjary, interne de médecine générale en stage depuis trois mois dans cette maison pluriciplinaire dans les Landes       

Avant de choisir de mettre les pieds dans une maison pluridisciplinaire au moment de faire un stage d'un semestre en médecine générale, Maxime Enjary a d'abord hésité. « On en parle beaucoup, mais sur le terrain il y en a vraiment très peu. Depuis l'hôpital, on sait à peine si cela existe et cette configuration s’est révélée une surprise totale au départ. » Cette expérience l'a pourtant clairement convaincu puisqu’il envisage désormais de s'installer dans ces conditions ce qu’il explique : « Travailler à plusieurs pour partager une patientelle commune permettant de se libérer pour conserver des journées de formation, partir en congé sans souci », lui paraît une solution moins stressante qui garantie aussi une offre de soins continus. « Les médecins sont interchangeables au sein de la structure et c'est comme cela que l'on voit les choses aujourd'hui. » Une vison qu'il partage avec ses jeunes confrères qui n'ont pas tous la chance de faire leur stage dans ces nouvelles structures. « C'est sécurisant d'exercer avec un filet, car en médecine générale on voit peu de véritables urgences, mais le jour où elle se présente, il ne faut pas la rater. À ce moment-là, avoir quelqu'un de plus expérimenté autour de soi permet d'assurer y compris dans ce type de situation. » Seul on est démuni, à deux en échange, on discute on progresse. Les deux premiers mois de stage sont plutôt consacrés à de l'observation en consultation. Cela consiste à repérer les habitudes du médecin, étudier ses prescriptions, mais aussi sa manière d'aborder les patients. Les deux mois suivants sont censés être en tandem. L'interne fait la consultation et le maître de stage observe et complète. La dernière étape permet de se lancer en autonomie totale pour prendre en charge des patients. Un temps que le maître de stage utilise en général pour gérer la montagne de paperasse indispensable à la gestion d'un cabinet, un tas de choses que l'on ne soupçonne pas. Ce stage c'est vraiment le baptême du feu, il faut prendre des initiatives. C'est aussi l'occasion de mettre en place de bonnes habitudes, quelques réflexes dans le dépistage qui doivent devenir systématique même si l’on manque de temps. Et c'est justement sur le temps d'adaptation aux situations concrètes que ce jeune interne insiste. « Le stage de 6 mois me semble qu'une première étape, car concrètement une expérience d'une année sur le terrain me paraît entièrement justifiée. »
 

Source : lequotidiendumedecin.fr