Le repérage et la prise en charge de la fragilité repose-t-elle en majeure partie sur le médecin généraliste ?
« Les médecins généralistes connaissent bien ces personnes âgées qui deviennent fragiles. Jusqu’à un passé récent, ils n’avaient pas d’outils adaptés à la médecine générale pour les repérer. Seul leur sens clinique pouvait les y aider. Et quand ils repéraient ces patients fragiles, ils n’avaient pas de prise en charge spécifique à leur proposer. Tout le monde subissait l’arrivée de la dépendance, médecins comme patients âgés. Aujourd’hui, le généraliste peut disposer d’outils adaptés à sa pratique, pour repérer la fragilité et il peut proposer une évaluation et une (ou des) intervention ciblées. Mais une fois que la fragilité est repérée il n’est pas toujours facile de faire accepter, à un patient qui n’est pas malade, un séjour à l’hôpital pour réaliser un bilan. Pourtant, ces sujets âgés fragiles constituent une population cible pouvant bénéficier d’interventions spécifiques efficaces capables de retarder, voire d’éviter, pour un certain nombre d’entre eux, l’entrée en dépendance puis en institution.
Auriez-vous des exemples de réversibilité d’un état fragile ?
Un déficit sensoriel négligé, une malnutrition ou une diminution de la force musculaire sont souvent responsables de fragilité. Une consultation spécialisée, une aide ménagère qui vient à l’heure des repas, des exercices physiques adaptés permettant un renforcement musculaire et/ou une correction d’un trouble de l’équilibre, sont des moyens simples, susceptibles de corriger les anomalies constatées. Elles seront souvent suffisantes pour éviter des chutes grâce à l’élaboration et à l’application d’un plan de prévention personnalisé.
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