« Dans la récente polémique sur le traitement de l’apnée du sommeil, la Fédération a toujours a eu la même position : non à la téléobservance seule, oui à la télésurveillance. Aujourd’hui, les patients sont en accord avec nous pour dire que la télésurveillance est d’abord un outil d’amélioration des prises en charge », indique le Dr Yves Grillet, vice-président de la fédération française de pneumologie (FFP) et responsable « sommeil ».
C’est en février 2014 que le Conseil d’État a suspendu l’arrêté qui conditionnait la prise en charge par l’Assurance-maladie des patients à une bonne observance de leur traitement par pression positive continue. Et c’est avec la volonté de tourner la page que, dans les mois suivants, la FFP s’est rapprochée de la fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR). « Cette Fédération est pleinement légitime pour représenter les patients. Et elle a eu raison de contester l’usage de la téléobservance dont les patients ne voyaient pas l’utilité. Mais aujourd’hui, elle a bien compris l’intérêt de la télésurveillance et son utilité pour permettre une meilleure implication des patients dans leur traitement », indique le Dr Grillet, en se félicitant de la publication, mi-décembre, d’un communiqué commun entre le FFP et la FFAAIR. « D’autre part nous, médecins, défendons l’intérêt de constituer des bases de données à partir des données cliniques, des patients et des dispositifs, pour pouvoir ensuite les croiser afin de faire progresser les connaissances sur la pathologie et la façon la plus efficace d’organiser sa prise en charge », souligne le vice-président de la FFP.
Délégation de tâche ?
L’objectif, désormais, de la Fédération, est de dialoguer avec tous les acteurs du dossier, pour aboutir à la rédaction d’un nouveau décret, qui soit consensuel. « Pour y parvenir, il faut partir des besoins ressentis par les patients et par les médecins. Mais il nous faut aussi être en phase avec les prestataires de service à domicile. Ils ont un rôle dans la chaîne des soins et il faut mener une réflexion sur leur périmètre d’intervention. En effet, ils ne font pas qu’apporter les appareils à domicile : ils fournissent des services en plus », indique le Dr Grillet, en souhaitant qu’à l’avenir l’action des uns et des autres soit mieux coordonnée. « Jusque-là, tout le monde agissait dans ce qu’il pensait être l’intérêt du patient mais chacun un peu dans son coin. Et il n’y a jamais eu quelque chose de structuré, avec une réflexion sur ce qui pourrait relever d’une certaine forme de délégation des tâches dans ce que font les prestataires de service à domicile ».
D’après un entretien avec le Dr Yves Grillet, vice-président de la Fédération Française de Pneumologie (FFP) et responsable sommeil de cette Fédération.
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