LE DÉVELOPPEMENT des maladies induites par le papillomavirus de type 16 est associé à un défaut de réponse immunitaire à trois niveaux : insuffisance de la réponse spécifique des cellules T par le biais de l’interféron gamma, absence d’infiltration des lésions par ces cellules, et suppression de la réponse immunitaire locale.
Pour contrer ces déficits, plusieurs vaccins thérapeutiques ont été développés, dont le vaccin peptidique synthétique HPV 16-SLP. Des travaux antérieurs ont montré que le recours à ce vaccin chez des patientes ayant une néoplasie intra-épithéliale vulvaire de haut grade (VIN3) s’accompagne d’une réponse clinique objective, dépendante de différents facteurs tels que la taille de la lésion à l’inclusion ou l’induction d’une réponse cellulaire T spécifique pour le HPV 16.
Une nouvelle étude a inclus 20 femmes souffrant d’un cancer du col de l’utérus récidivant, qui ne pouvaient bénéficier d’aucune autre option thérapeutique. La survie médiane chez ces femmes vaccinées a été en moyenne de 12,6 mois après le diagnostic de récidive et cette survie a été davantage prolongée chez les patientes ayant les meilleures réponses spécifiques cellulaires T.
Toutefois, le vaccin n’a pas permis d’induire de régression nette de la tumeur. Une des raisons pourrait être la présence, au sein de ces tumeurs, de cellules suppressives des effecteurs CD4 et CD8. Ceci a conduit à évaluer l’évolution de la réponse immune en cas d’association du vaccin thérapeutique à une chimiothérapie classique à base de carboplatine et paclitaxel.
La réponse cellulaire T est également au cœur de recherches dans les carcinomes épidermoïdes oropharyngés associés à une infection par le HPV 16. Ces cancers, de plus en plus nombreux, ont un meilleur pronostic que ceux non liés à une infection par le HPV 16 et ce, indépendamment du grade de la tumeur, du statut ganglionnaire, de l’âge ou du sexe. Les raisons de cette survie prolongée ne sont pas bien connues, mais des travaux ont montré que les tumeurs HPV 16+ s’accompagnent d’une plus forte infiltration par les cellules T, elle-même associée à un meilleur pronostic après traitement standard. Ceci ouvre une nouvelle voie de recherches.
D’après les présentations de Sjoerd H. van der Burg. Therapeutic vaccines: looking into the future. The role of HPV16-specific t-cell responses in HPV16+ oropharyngeal carcinoma’s.
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