Le nivolumab, un anticorps anti-PD1, est actuellement autorisé pour le traitement de deuxième ligne du cancer bronchique non à petites cellules (CBPNPC) de stade avancé. Malgré des taux de progression proches de 50 % lors de la première évaluation tumorale dans les études de phase III, les analyses de survie globale (SG) favorisent le nivolumab par rapport à la chimiothérapie, suggérant une meilleure efficacité des traitements reçus après le nivolumab.
Un travail français de vraie vie a évalué l’efficacité des traitements reçus, après progression sous nivolumab, chez les patients atteints de CBPNPC avancés (1). L’étude multicentrique (neuf centres), rétrospective, a été réalisée en incluant les patients consécutifs recevant le nivolumab dans le cadre de l’autorisation temporaire d’utilisation (ATU), entre janvier et décembre 2015.
297 patients ont été inclus : 65 ans en moyenne, 69 % de sexe masculin, 90 % de fumeurs, 61 % d’adénocarcinome, 29 % de carcinome épidermoïde, 68 % des patients étaient de PS 0-1. Le nivolumab était donné en deuxième ligne dans 40 % des cas, en troisième ligne dans 29 % des cas et en quatrième ligne ou plus dans 31 % des cas. Le suivi médian était de 22 mois.
La survie sans progression sous nivolumab était de 2,6 mois (IC95 [2,1-3,5]) et la survie globale de 11,3 mois (IC95 [8,5-13,6]) ; 32 % des patients sont décédés, 4 % perdus de vue, 24 % étaient contrôlés et 34 % (n = 101) ont reçu un traitement post-nivolumab. Les caractéristiques de ces patients n’étaient pas différentes de celles des autres.
Les traitements les plus utilisés après progression étaient la gemcitabine (24 %), le docetaxel (21 %), et l’erlotinib (15 %) avec respectivement des survies sans progression de 2,7 mois, 2,7 mois et 1,8 mois. La durée du traitement était supérieure à 5 mois pour la gemcitabine, et supérieure à 4 mois pour le docetaxel chez 25 % des patients.
En conclusion, le nivolumab semble aussi efficace dans la vraie vie que dans les essais cliniques. 34 % des patients ont reçu un traitement post nivolumab et 25 % ont eu des durées de traitement plus longues avec la gemcitabine ou le docetaxel.
(1) Costantini A. et al. Efficacy of next treatment received after nivolumab progression in patients with non-small-cell- lung cancer (NSCLC). Abstract 1476
Article précédent
Mauvais ménage du RGO et des IPP
Article suivant
Durable et sûr en vie réelle
L’association nintedanib-pirfenidone à l’étude
PPC : ce qu'en disent les patients
Nouvelles données
Des doutes sur la vapote
L’insuffisance respiratoire chronique évolue
Profils cliniques et microbiologiques lors d’une exacerbation sévère
Attention au poids
Encore trop d'antibiotiques
Les causes de décès
Un effet bénéfique du THS ?
L’intérêt d’une expertise rhumatologique
Des biomarqueurs pour mieux traiter ?
Une potentielle baisse de fertilité
Augmenter la durée de surveillance après contact ?
Des résultats positifs pour l’association fluticasone/vilanterol
Un risque confirmé de comorbidités
Mauvais ménage du RGO et des IPP
Confirmation pour le nivolumab en vraie vie
Durable et sûr en vie réelle
La nicotine augmenterait le risque cardiaque
Un impact cardiovasculaire
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »