Strasbourgeois, né en 1981, le Dr Lidzborski exerce ses compétences d'anesthésiste-réanimateur conventionné en secteur II, à Domont dans le Val-d'Oise (95) au sein d'une clinique exclusivement ambulatoire et qui pratique de l'orthopédie lourde. Le spécialiste réside avec sa famille à Paris intra muros. Et malgré les trajets, il exprime toute sa satisfaction pour ce changement de cap. Il a fait depuis avril de l'année passée, le choix d'exercer sa spécialité en libéral et en privé après un début de carrière dédié à l'hôpital public.
Le grand saut de l'hospitalier au libéral et du public au privé
Fort d'un long passage à l'AP-HP au sein du groupe hospitalier de Cochin où il a occupé un poste de chef de clinique assistant, le Dr Lionel Lidzborski a fait le grand saut. Pas le saut de l'ange, un choix réfléchi. Celui, explique-t-il, de la sécurité matérielle et financière, avec des horaires plus stables qui permettent de préserver une vie personnelle et familiale.
Le changement est acté depuis 2019. Le spécialiste est désormais installé dans son propre cabinet, situé dans une clinique privée. « C'est l'un des lieux les plus importants de pose de prothèses en ambulatoire avec un plateau technique de pointe… » Et comme pour conforter son choix, le jeune anesthésiste-réanimateur précise : « Nous sommes pionniers dans le développement de la chirurgie ambulatoire lourde et le premier centre autonome en île de France. » Ce concept novateur a clairement attiré le praticien.
Un enthousiasme pour le métier
Premier médecin de la famille, il a été suivi de près dans cette voie par sa sœur. D'ailleurs, sa cadette de trois ans, a fait le même choix de spécialité ! « A priori », seule la voie médicale intéressait Lionel Lidzborski. Et « a posteriori aussi », tient à souligner le praticien. Ce qu'il aime dans sa spécialité ? La conjugaison de la connaissance intellectuelle à la maîtrise de l'acte manuel.
« Ce grand sportif, médecin principal de réserve de l'armée (qu'il a intégré en 2013 alors interne à la faculté de Strasbourg) a voulu dans un premier temps faire une carrière hospitalo-universitaire. « J'aime beaucoup transmettre mais je préfère être sur les champs de bataille. » Il s'est projeté un temps, dans une carrière de PH, mais a fini par jeter l'éponge. Comme beaucoup, il déplore « la lourdeur de l'hôpital public, l'attente entre deux patients qui est une véritable perte de temps et les salaires en France, qui, après 11 années d'études et de gros sacrifices sont ridicules par rapport au privé ».
Une réorientation opportune en clinique
Pour le Dr Lidzborski qui a réalisé son stage de 4e année à New York, la tentation de partir à l'étranger a été grande. Mais l'opportunité d'intégrer la nouvelle clinique s'est présentée et c'est ce choix qui l'a emporté en concertation avec son épouse, interne en psychiatrie. Bilan positif. Aucun regret quant à son changement d'exercice. Son travail est valorisé à tous points de vue et comme il le pointe, « ça turbine ».
Sans compter qu'il a gagné en qualité de vie et peut désormais prendre du temps pour lui. Il se réserve une journée par semaine pour faire autre chose que sa spécialité. Et cerise sur le gâteau, il peut, depuis sa récente installation en clinique, prendre un mois et demi de vacances.
Article précédent
Dr Benjamin Saada, généraliste à Bagneux, la liberté d'être « son propre patron »
Article suivant
Dr Mariane Guyon, à Entrelacs, la médecine générale entre atavisme familial et vocation
Dr Laurence Dahlem, médecin généraliste installée à Pessac, un pied au cabinet, un pied à la fac
Dr Lucie Rigollé, généraliste à Loon-Plage, a les patients dans la peau, mais pas au prix de sa vie de famille
Dr Alexandre Didelot, les deux vies d'un jeune généraliste nancéien
Dr Benjamin Saada, généraliste à Bagneux, la liberté d'être « son propre patron »
Dr Lionel Lidzborski, anesthésiste-réanimateur à Domont : il a quitté l'hôpital et ne le regrette pas
Dr Mariane Guyon, à Entrelacs, la médecine générale entre atavisme familial et vocation
Dr Maxime Heyndrickx praticien hospitalier en chirurgie Thoracique à Caen
Maïeuticien, startuper, urgentiste et enseignant à la fois... À Caen, le Dr Florent Jendrzejewski, médecin multicartes
Pour le Dr Océane Pécheux, à Douai, le choix de la gynéco et du service public
Dr Boris Campos, médecin généraliste à Hennebont : il a créé son propre centre de santé communautaire
Geneviève Darrieussecq aux spécialistes libéraux d’Avenir Spé : « Construisons l’avenir ensemble ! »
Agenda, téléconsultation, messagerie professionnelle : ce que coûtent les solutions numériques aux médecins de ville
Alerte sur la formation : l’objectif de 10 000 assistants médicaux en 2025 a-t-il du plomb dans l’aile ?
Les médecins saluent l’arrivée de leur consœur Geneviève Darrieussecq à la Santé… et poussent leurs agendas