Le contrôle tensionnel reste souvent insuffisant, notamment chez les patients à haut risque cardiovasculaire. En France, d’après l’étude Nationale Nutrition Santé menée entre 2006 et 2007, le contrôle de l’HTA (PAS/PAD < 140/90 mm Hg) serait obtenu pour 51 % des hypertendus traités. Il y a 7-8 ans, il n’était obtenu que pour 30 à 35 % des patients. Les conséquences de ce mauvais contrôle restent néanmoins très lourdes. Dans le monde, il serait la cause de deux accidents vasculaires cérébraux sur trois, de la moitié des maladies cardiaques ischémiques et de 13 % des décès. Sans oublier les infarctus du myocarde, le développement d’une insuffisance rénale et, à plus long terme, l’augmentation du risque de démence. En France, chaque année 130 000 personnes sont victimes d’un AVC. La moitié doit faire face à un handicap plus ou moins important, un quart en décède et seul le dernier quart en réchappe sans séquelles. 500 000 personnes souffrent d’insuffisance cardiaque et 32 000 en meurent chaque année.
Objectifs tensionnels
Les recommandations européennes les plus récentes préconisent de descendre le seuil d’intervention de 140/90 mm Hg à 130/80 mm Hg, en présence de trois facteurs de risque ou de diabète, syndrome métabolique, atteinte d’organe subclinique et en cas de maladie vasculaire ou rénale établie. Chez les sujets âgés, l’étude HYVET a démontré le bénéfice qu’il y a à traiter les hypertendus de 80 ans et plus, en prenant pour PA cible la valeur de 150/80 mm Hg. Les médicaments doivent être prescrits initialement à faible dose et la tolérance clinique régulièrement évaluée, notamment vis-à-vis du risque d’hypotension orthostatique. La tolérance biologique doit être régulièrement vérifiée lors de l’initiation du traitement, puis au minimum deux fois par an et à l’occasion de pathologies intercurrentes.
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