Les complications de la maladie d'Alzheimer sont responsables d'une altération de la qualité de vie du patient lui-même mais aussi de ses aidants.
La dégradation cognitive progressive et les symptômes psychocomportementaux compliquent la prise en charge de la maladie d’Alzheimer au fil de leur apparition. Mais les autres complications ne sont pas négligeables : la perte de poids voire la dénutrition, les troubles de la mobilité et la perte d'autonomie fonctionnelle jusqu’à la grabatisation augmentent le risque d'hospitalisation et d'entrée en institution. Le suivi rapproché par le médecin traitant en coordination avec un paramédical, évaluera particulièrement le poids et l’état nutritionnel (courbe pondérale et MNA). Des signes d’appel seront recherchés avec l’aide de l’entourage. Les comorbidités plus couramment retrouvées, en cas d’agitation ou d’aggravation brutale des troubles cognitifs ou comportementaux, sont le fécalome, l’infection, la douleur, la rétention urinaire, le trouble métabolique, la mycose buccale, la décompensation d’une pathologie chronique, la iatrogénie, le syndrome dépressif, la modification ou l’inadaptation de l’environnement (épuisement ou dépression de l’aidant). Lorsque la clinique est insuffisante, il est recommandé de réaliser hémogramme, ionogramme, urée, créatinine sanguins, bilan hépatique, C-réactive protéine, vitesse de sédimentation, calcémie, créatine phosphokinase, troponine, glycémie, bandelette urinaire avec si besoin ECBU, en fonction des signes cliniques : abdomen sans préparation, radiographie pulmonaire, ECG, albuminémie.
Penser aux proches
Tous les 6 mois, un suivi spécialisé à l’aide d’échelles standardisées, coordonné ou réalisé par le médecin traitant, permet d’ajuster le traitement et les aides à apporter, en s’appuyant sur une évaluation cognitive globale (MMSE, SIB courte à un stade plus avancé), une évaluation comportementale (échelle NPI, QDC), et une évaluation de l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne (échelles ADL, IADL). Les situations à risque doivent être également évaluées : risques de l’environnement, risques de chute, isolement, maltraitance… La coordination entre les différents intervenants et la rencontre avec l’entourage sont indispensables. L'épuisement de l'aidant doit être considéré comme une conséquence de la maladie et un élément important de sa prise en charge.
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Contrôler la cicatrisation
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Un contrôle encore plus strict
Déshydratation parfois brutale
Atteinte micro- et macrovasculaire
Le risque suicidaire au premier plan
Guetter les signes
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