Les principales complications de l’ulcère gastro-duodénal sont l’hémorragie, la perforation ulcéreuse et la sténose pylorique. Dans de rares cas, l’ulcère gastrique peut être un cancer, ce qui n’est jamais le cas de l’ulcère duodénal. La prévalence de l’ulcère duodénal est de 8 %, celle de l’ulcère gastrique de 2 %. Le traitement médical a pour objectif de soulager le patient, d’accélérer la cicatrisation spontanée et de prévenir les récidives et complications. Il repose sur les antisécrétoires, essentiellement les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pour cicatriser les lésions muqueuses, et une bi-antibiothérapie pour éradiquer Helicobacter pylori (germe présent dans 80 % des ulcères gastriques et 90 à 95 % des ulcères gastro-duodénaux).
Chirurgie
« Il y a lieu de s’inquiéter si le malade redevient symptomatique après le traitement. Un contrôle endoscopique permettra alors de caractériser l’absence de cicatrisation et une éventuelle complication. Pour vérifier le caractère bénin des lésions dans le cas d’un ulcère gastrique, il faut pratiquer des biopsies avant le traitement, et parfois après au moindre doute. Enfin, on contrôle l’éradication d’Helicobacter pylori par un test respiratoire au moins 4 semaines après la fin du traitement, car si on le fait plus tôt, il risque d’être faussement négatif », explique le Pr Stanislas Bruley des Varannes. L’hémorragie digestive est la complication la plus fréquente de la maladie ulcéreuse. Elle peut s’extérioriser par le haut ou par le bas du tube digestif. Si elle est liée à une érosion de l’artère gastro-duodénale, il faut opérer en urgence car elle peut être mortelle. La perforation se traite elle aussi le plus souvent par suture chirurgicale. On soupçonnera cette complication devant une douleur intense dans la partie haute de l’abdomen et la survenue d’un état de choc. Enfin la sténose, une obstruction au niveau de la sortie des aliments de l’estomac ou du bulbe gastro-duodénal, provoquée par une réaction de fibrose autour d’un ulcère, est devenue assez rare.
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