Parallèlement à l’intensification des stratégies thérapeutiques du DT2, les premiers résultats épidémiologiques de l’enquête Entred 2007-2010 révèlent une légère hausse, en 6 ans, des complications cardiaques, ophtalmologiques et podologiques, qui s’explique partiellement par un meilleur dépistage - et probablement par l’allongement de la durée de vie. Notamment, 44 % des patients diabétiques de type 2 ont bénéficié des trois dosages de l’HbA1c annuels recommandés et 50 % ont eu leur consultation ophtalmologique annuelle. À rappeler que la rétinographie (en dehors de circonstances aggravantes) représente une alternative au fond d’œil de dépistage systématique. La rétinographie permet de désengorger les consultations d’ophtalmologie, en pouvant être réalisé sans dilatation par un ophtalmologue équipé, ou un paramédical formé dans le cadre de réseaux régionaux dont certains disposent de rétinographe mobile.
Pieds à risque
Au total, 62 % des patients ont eu une gradation standardisée du risque podologique qui vise à dépister l’atteinte neurologique et vasculaire périphérique et à traiter précocement toute lésion. À rappeler qu’une gradation élevée (grades 2 et 3), signant un risque d’amputation, permet maintenant le remboursement de soins podologiques. Cette gradation de dépistage doit être réalisée une fois par an, en dehors de la survenue d’ulcération du pied. Enfin, un dosage de la créatininémie a été remboursé dans l’année chez 83 % des patients, et celui de l’albuminurie ou de la protéinurie chez 28 % seulement. La microalbuminurie et la créatininémie à jeun doivent être réalisées 1 fois par an, pour le dépistage de la néphropathie diabétique et l’évaluation du risque vasculaire. Les données de l’ENTRED 2007-2010 montrent une amélioration importante du suivi des diabétiques de type 2, mais des progrès restent à faire.
Article précédent
Déshydratation parfois brutale
Article suivant
Le risque suicidaire au premier plan
Empêcher la chronicité
Suivi multidisciplinaire
Se méfier de la dénutrition
Contrôler la cicatrisation
Une maladie évolutive
Un contrôle encore plus strict
Déshydratation parfois brutale
Atteinte micro- et macrovasculaire
Le risque suicidaire au premier plan
Guetter les signes
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature