« Il est parfois délicat pour le médecin de dépister et d’annoncer un trouble à une famille lorsque il n’existe pas de structure de proximité pour confirmer ce diagnostic et le prendre en charge », résume le Dr Jean-Luc Ribeyrolle (centre Erdian d’Anglet), à propos de la difficulté du repérage et de la prise en charge du TDAH. Médecin généraliste, lui-même père d’un enfant « hyperactif », il a pu, il y a quelques années, « prendre toute la mesure du manque de structuration du parcours de soin. C’est ce qui m’a motivé à me former sur Paris et Lyon, puis à orienter exclusivement mon exercice dans le diagnostic et le suivi des troubles des apprentissages scolaires et les troubles du comportement (dont le TDAH), ainsi que dans les troubles envahissants du développement, après 12 ans de médecine générale "classique". Le dépistage et le diagnostic du TDAH sont complexes, par la multitude de formes cliniques - notamment la forme purement attentionnelle souvent ignorée - et l'existence de plus de quinze diagnostics différentiels. Une démarche médicale est donc fondamentale et concerne au premier chef le médecin traitant. Sa place au cœur de la famille lui permet de repérer le dysfonctionnement et d’évaluer les conséquences au sein de la famille.
Après le repérage, une grande difficulté est l'orientation de ces patients vers des structures de diagnostic et de prises en charge. Les centres hospitaliers universitaires ou les centres référents ne sont pas adaptés pour recevoir toutes les demandes, et proposent des rendez-vous à 6 mois voire un an. C’est dans cette étape de pré-diagnostic - et dans le suivi-, que mon exercice se situe. Mon orientation reste très proche de la médecine générale car elle touche la famille dans sa globalité, et demande un rôle de coordination dans les prises en charge. Plusieurs confrères ont déjà choisi comme moi cette orientation, de façon partielle ou exclusive. C'est une pratique qui demande pas mal d'énergie, mais elle est passionnante et apporte beaucoup de résultats en termes d'efficacité pour les enfants et les familles. Elle aide aussi beaucoup les médecins traitants souvent isolés dans leur cabinet face à ces problèmes ».
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