Exenatide : données rassurantes sur exenatide
Certains cas de pancréatites aiguës ont été rapportés chez des patients traités par Byetta (exenatide), analogue du GLP-1 des laboratoires Lilly. Pour tenter d’y voir plus clair, une grande étude rétrospective de cohorte a été menée aux Etats-Unis. L’objectif était d’évaluer le risque absolu et le risque relatif de développer une pancréatite aiguë chez les patients traités par exenatide par rapport aux patients traités par d’autres médicaments antidiabétiques. Les patients ont été inclus dans l’étude entre septembre 2004 et décembre 2007, pour une durée d’au moins 9 mois.
Les patients sous exenatide (25 719 personnes, 80 % étaient âgés de 40 à 64 ans), étaient plus souvent obèses (16 % vs 8 %) et avaient des facteurs de risque cardiovasculaires plus élevés (hyperlipidémie 77 % vs 54 %, hypertension 64 % vs 49 %) que les patients traités par d’autres médicaments. Ils étaient également plus souvent traités par de multiples médicaments antidiabétiques (biguanides, stimulants de la sécrétion d’insuline, insulines…)
« Les résultats intermédiaires de l’étude montrent que, comparé aux autres traitements antidiabétiques, le risque relatif de pancréatite aiguë pour exenatide était de 0,9 pour un traitement actuel, de 0,9 pour un traitement récent et de 1,4 pour un traitement passé, commente le Dr Gary Bloomberg (Etats-Unis). L’utilisation d’exenatide n’est donc pas associée à un risque accru de pancréatite aiguë par rapport aux autres traitements antidiabétiques ».
Liraglutide : des résultats intéressants vs glimépiride
Une étude comparative de six mois en double aveugle, suivie d’une extension en ouvert (soit deux ans au total) vient de montrer qu’un traitement par liraglutide permettait d’obtenir un contrôle glycémique (taux d’HbA1c) équivalent à un traitement par le sulfamide hypoglycémiant glimépiride, mais avec dix fois moins d’hypoglycémies, et une perte de poids de 3 kg maintenue sur le long terme, comparée à une légère prise de poids sous glimépiride. Liraglutide (Novo Nordisk) est un analogue du GLP-1 utilisé en injection parentérale une fois par jour. Dans l’étude, les deux traitements étaient associés à la metformine, à la dose de 1,5 à 2 g par jour.
Par ailleurs, une méta-analyse portant sur 6 études randomisées de 26 semaines chacune (3 967 patients au total) a comparé l’effet de liraglutide et de glimépiride sur le taux d’HbA1c. Elle a montré que l’amélioration la plus importante était observée dans le groupe de patients traités par liraglutide chez qui la fonction des cellules bêta pancréatiques était la plus élevée au départ. Efficace quelle que soit l’activité des cellules bêta, liraglutide l’était encore davantage chez ces personnes. Ces résultats suggèrent que les bénéfices cliniques de liraglutide peuvent être supérieurs lorsqu’il est initié de façon précoce.
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