Fonctions cognitives Le diabète de type 2 est une menace

Publié le 16/10/2009
Article réservé aux abonnés
Le lien entre le diabète de type 2 et la diminution des fonctions cognitives est désormais établi. Mais un meilleur contrôle glycémique pourrait ralentir ce déclin.

Crédit photo : ©VOISIN/PHANIE

Crédit photo : ©RAGUET/PHANIE

Une étude menée en Autriche auprès de 315 patients diabétiques âgés admis dans des services de réhabilitation pour patients âgés fragiles a montré une corrélation négative entre les fonctions cognitives, l’augmentation de l’âge et la survenue d’un AVC, et au contraire, une corrélation positive avec une obésité modérée. « Pour les personnes âgées, un indice de masse corporelle un peu supérieur à la moyenne est préférable à un IMC bas, qui augmente le risque de sarcopénie », avance le Dr P. Mrak (Graz, Autriche). Un contrôle glycémique insuffisant était associé à un déclin des fonctions cognitives, la glycémie à jeun étant un meilleur indicateur prédictif que le taux d’HbA1c. Âgés de 77 ans en moyenne, les patients de cette étude étaient diabétiques depuis 10 ans en moyenne ; 26 % étaient sous insuline. « Des études prospectives contrôlées sont nécessaires pour déterminer si le déclin des fonctions cognitives peut être inversé, stoppé ou retardé grâce à un contrôle strict de la glycémie », estime le Dr P. Mrak. Une étude japonaise apporte un début de réponse… 129 personnes âgées de plus de 75 ans (dont 55 diabétiques ou prédiabétiques, et 74 dans le groupe contrôle) ont été recrutées pour participer à une étude de 2 ans comprenant des interventions sur leur style de vie. A l’inclusion, les scores de cognition HDSR et MMSE (Mini Mental Self Evaluation) étaient significativement inférieurs dans le groupe des diabétiques. Mais à l’issue de l’étude, ces scores avaient augmenté davantage dans ce groupe. Selon le Dr N. Yamamoto (Tokyo, Japon) une intervention sur le style de vie, en particulier le contrôle de la glycémie, a un effet bénéfique sur certains aspects du déclin cognitif chez des patients âgés atteints de diabète de type 2.

D’après les communications du Dr P. Mrak (Graz, Autriche) et du Dr N. Yamamoto (Tokyo, Japon).

Source : lequotidiendumedecin.fr