Chez le nourrisson, l'interrogatoire face à une dyspnée comprend les antécédents périnataux, familiaux et personnels d'atopie, le mode de vie, les vaccinations, le mode d'apparition du symptôme et son évolution.
Dans le cas d'une dyspnée obstructive, il faut rechercher des signes de gravité : fréquence respiratoire supérieure à 60/min, intensité des signes de lutte, apnées, cyanose… Des signes en faveur d'un corps étranger enclavé ou d'une épiglottite aiguë représentent une urgence.
Une dyspnée inspiratoire sera le plus souvent d'origine laryngée avec un stridor et éventuellement une toux rauque, mais une obstruction nasale ou pharyngée est également possible (après l'âge de 6 mois). En cas de doute, la nasofibroscopie permettra de confirmer la présence du corps étranger et sera couplée à son extraction.
La dyspnée expiratoire est la plus fréquente. Le wheezing est caractéristique de la dyspnée expiratoire par une atteinte bronchique ou bronchiolaire.
Lorsque la dyspnée n'est pas bruyante, les causes infectieuses sont les plus fréquentes. Une dyspnée chronique avec difficultés de prise pondérale doit faire rechercher une pathologie parenchymateuse. La radiographie est l'examen de choix en première intention.
Enfin, les dyspnées sine materia (sans signe de lutte, ni d'anomalies auscultatoires) peuvent s'intégrer dans un contexte d'atteinte du système nerveux central (traumatisme crânien, méningite, encéphalite), une acidose isolée, un choc hémorragique…
Communication de la Dr Alexandra Masson-Rouchaud (Limoges)
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