Vaccin à neuf valences

Une efficacité confirmée à 54 mois

Publié le 05/02/2015
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Outre les valences 6/11/16/18 déjà comprises dans le vaccin quadrivalent, le nouveau vaccin nonavalent comporte cinq autres valences contre des génotypes oncogènes du HPV (31/33/45/52/58) qui sont responsables d’environ 20 % des cancers du col.

Les données portent sur plus de 14 000 jeunes femmes âgées de 16 à 26 ans à l’inclusion, qui ont été vaccinées soit par le vaccin quadrivalent, soit par le nonavalent, selon un schéma à trois injections (J1 puis à un mois et à deux mois). Les analyses portent sur les jeunes femmes qui étaient séronégatives à J1 et chez lesquelles la PCR était négative entre J1 et le 7e mois. Des écouvillonnages pour test HPV et des frottis ont été réalisés tous les six mois au cours du suivi ; une colposcopie était effectuée en cas d’anomalie au frottis.

Les réponses immunes contre les HPV 6/11/16/18 ont été comparables dans les deux groupes vaccinaux.

L’efficacité du vaccin nonavalent, évaluée sur un critère composite associant les lésions de haut grade cervicales, vulvaires et vaginales liées aux HPV 31/33/45/52/58, est de 97,4 % (IC 95 % : 85,0-99,0). Sur les lésions cervicales, vulvaires et vaginales liées aux HPV 31/33/45/52/58 de quelque grade que ce soit, cette efficacité est de 97,7 % (IC 95 % : 93,3, 99,4). Enfin, l’efficacité du vaccin nonavalent en termes de protection contre les infections persistantes à six mois à ces mêmes génotypes d’HPV 31/33/45/52/58 est de 96,0 % (IC 95 % : 94,6-97,1).

Ces données soulignent ainsi l’efficacité élevée du vaccin à neuf valences pour prévenir les infections persistantes et les lésions liées aux génotypes 31/33/45/52/58, avec une réponse immune par ailleurs non inférieure à celle induite par le vaccin quadrivalent pour les génotypes 6/11/16/18.

Une efficacité vaccinale équivalente chez les plus jeunes est suggérée par une étude de séroconversion menée chez plus de 3 000 adolescents des deux sexes âgés de 9 à 15 ans (2). Une séroconversion, non inférieure à celle observée chez les jeunes femmes de 16 à 26 ans, est rapportée dans 99 % des cas 4 semaines après la troisième dose vaccinale. Globalement, le vaccin s’est montré bien toléré dans toutes les tranches d’âge.

(1) Joura E et al. End of study efficacy and immunogenicity of a novel 9-valent HPV l1 virus-like particle vaccine in 16-26 year old women

(2) Olsson SE et al. immunogenicity and safety of a novel 9-valent hpv l1 virus-like particle vaccine in boys and girls 9-15 years old; comparison to women 16-26 years old

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9384