PLUS DE 5 000 femmes, 5 002 exactement, consultant pour un examen gynécologique de routine ont été incluses dans une étude épidémiologique destinée à évaluer la prévalence des papillomavirus (HPV) et leur répartition en fonction de l’âge et des résultats de l’histologie. Une recherche de l’ADN (Hybrid Capture 2) et de l’ARN (Aptima) viral a été effectuée sur les frottis en phase liquide, ainsi qu’un génotypage (Papillocheck). Une colposcopie était pratiquée en cas de frottis de grade ASC-US ou supérieur ou bien de positivité de l’un des tests viraux et tout résultat positif était confirmé par punch biopsie ou conisation à l’anse diathermique.
La recherche d’ADN viral a été positive chez 15,1 % des femmes et le génotypage a identifié 804 femmes positives (16,1 %).
La prévalence la plus élevée a été observée chez les moins de 25 ans (23,5 %) et chez les 25-34 ans (22,2 %). Une infection par plusieurs HPV différents a été détectée chez 9,3 % des moins de 25 ans et chez 5,2 % des 25 ans ou plus. Les génotypes les plus fréquents étaient HPV 42 (5,6 %), suivi de HPV 51 (4,9 %) et 16 (4,3 %) chez les moins de 25 ans et HPV 16 (2,3 %), 51 (2,1 %), 42 (1,9 %) et 53 (1,9 %) chez les 25 ans ou plus.
Chez les femmes qui avaient une cytologie normale, 19 % des moins de 25 ans et 10,4 % de celles qui avaient 25 ans ou plus avaient une recherche d’ADN positive.
La prévalence de l’HPV, quel que soit le type, augmentait avec la gravité du diagnostic cytologique. Un HPV 16 et/ou 18 étai(en)t impliqué(s) chez 2 des 6 jeunes femmes de moins de 25 ans (33,3 %) et chez 20 des 43 femmes de 25 ans ou plus chez lesquelles une lésion de haut grade a été découverte.
Une lésion CIN3 ou CIN3+ a été diagnostiquée chez 2 femmes de moins de 25 ans et chez 27 femmes âgées de 25 ans ou plus, avec une association très étroite entre présence d’HPV 16 et dysplasie sévère CIN3+ (rapport des cotes : 10,414 comparativement à l’absence de HPV 16 ; p < 0,001).
D’après la communication de Joseph Monsonego, Paris.
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