ALORS QUE l’on a cru longtemps que les cellules tumorales étaient monoclonales, il est clair désormais qu’une certaine hétérogénéité intratumorale prévaut. Pourquoi cette mosaïque ?
Pour les uns, c’est la succession des mutations dérivant d’une cellule cancéreuse mutée unique qui est à l’origine de cette hétérogénéité secondaire. Mais, plus récemment, une nouvelle hypothèse, étayée chez l’animal, a vu le jour. Elle suppose que seules des cellules souches soient capables de donner naissance à des tumeurs. Or ces cellules souches initiatrices de tumeurs ont la particularité de se diviser asymétriquement pour donner naissance d’une part à une cellule mère, d’autre part à une cellule fille. Et les cellules mères se divisant lentement, a contrario des cellules filles, elles sont moins sensibles aux chimiothérapies agissant sur la division.
La découverte de ces cellules souches expliquerait l’extrême hétérogénéité morphologique et d’état de différenciation des cellules malignes de la plupart des carcinomes. « Et leur caractérisation constitue aujourd’hui un enjeu majeur puisqu’elle pourrait permettre d’identifier en particulier les sous-populations cellulaires responsables des métastases », explique le Pr Annick Harel-Bellan (CNRS-CEA, présidente de la SFC).
Conférence de presse d’A. Harel-Bellan. Hétérogénéité intratumorale : le concept en 2013.
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