Jacky Maillard, la santé publique en ligne de mire

Publié le 09/10/2009

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Ce généraliste havrais, membre du comité d’organisation du congrès et intervenant à la session sur le thème des changements climatiques, est davantage connu pour ses travaux en matière de prévention, notamment sur le cannabis… « Et quelle est la différence fondamentale, coupe-t-il en souriant ? Il s’agit de questions de santé publique et d’éducation à la santé ». Et le praticien de développer son argumentaire. « Depuis trente ans, on assiste à une explosion des pathologies cancéreuses et neuro-dégénératives. Prenons l’exemple de l’hypo-fécondité. Il y a trente ans, elle ne concernait que 3% des couples. Aujourd’hui : 15% ». Et malheureusement, de l’avis du Dr Maillard, les médecins généralistes de l’Hexagone ne sont pas formés à la question des pathologies environnementales. « Contrairement à bon nombre de ses voisins européens, comme l’Allemagne, la Suède ou l’Angleterre, la France est à la traîne en ce domaine ». Pour sa part, il reconnaît que la multiplicité des sites Seveso de sa région l’a conduit, assez logiquement, à s’intéresser de plus près à leur incidence éventuelle sur la santé de ses concitoyens. Mais Le Havre n’a pas le monopole des sites de raffinerie pétro-chimiques. D’ailleurs l’objectif du congrès n’est pas de jeter l’anathème, mais d’informer, avec des données scientifiques solides. Viendra ensuite, le cas échéant, le temps d’agir. « Mais, qui mieux que le médecin généraliste est à même de relever des anomalies sanitaires d’échelle chez ses patients ? Et de songer ensuite à poser des questions liées à l’environnement dans lequel ces derniers évoluent », souligne-t-il. A condition, pour ce faire d’y être sensibilisé et formé. La vigilance aussi, cela s’apprend.