Gériatrie : jeune filière en peine de recrutement, mais internes motivés

Publié le 17/05/2018
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« Un bilan plutôt positif » : c'est l'analyse du Dr Guillaume Ducher, président de l'association des jeunes gériatres (AJG), six mois après le lancement de ce DES en quatre ans qui répondait à plusieurs impératifs : former davantage de spécialistes du sujet âgé pour répondre aux défis du vieillissement et les former plus rapidement (sans possibilité de bifurcation vers d'autres spécialités).

Sur les 200 postes offerts, seuls 171 internes ont opté pour cette spécialité (29 postes vacants), ce qui en fait une des filières les moins prisées. Pour autant, le Dr Ducher estime que la spécialité n'a pas fait le plein parce qu'elle reste méconnue. « Les internes de cette année ont majoritairement fait un choix d'adhésion. Ils sont motivés par la spécialité et adaptés à la personne âgée », analyse-t-il.

Des trous dans la maquette

Côté pédagogie, les internes jouent le jeu. Ils doivent suivre par exemple 66 vidéos « démarche/diagnostic » sur la plateforme SIDES lors de leur phase socle. « Tous s'y sont mis. On éclaircit des points ensemble mais cela montre un réel engouement », assure le président des jeunes gériatres.

En revanche, les remontées du terrain révèlent une hétérogénéité des formations entre subdivisions. « La maquette n'est pas respectée partout. Et certains internes gériatres ne sont pas prioritaires sur leurs stages hors spécialité », regrette le Dr Ducher, citant les urgences. Plusieurs stages sont partagés avec d'autres disciplines et les internes « ancien régime » doivent aussi trouver leur place. Par conséquent, certains stages ont été décalés en phase d'approfondissement. Le nombre important d'internes à former en gériatrie complique la donne. 

 


Source : Le Quotidien du médecin: 9665