Dr Jean-François Rey*: "Pour une douleur identifiée, c’est le spécialiste"

Publié le 06/03/2009

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« Je ne suis pas surpris outre mesure par les réactions parfois critiques de mes confrères généralistes. Mais il faut bien comprendre également que la philosophie initiale du parcours de soins a été détournée par les caisses, qui en ont fait un parcours administratif plutôt que médical, en stigmatisant les patients sur le thème du « si vous ne passez pas par votre médecin traitant avant d’aller consulter un spécialiste, vous serez pénalisé financièrement ». D’où le surcroît de paperasserie occasionné. Je note au passage qu’il est dommage que le DMP n’ait pas vu le jour à la date programmée, cela aurait résolu tous ces problèmes. Quant au fait de cocher la case médecin traitant lorsqu’un patient vient me consulter en accès direct, pour une douleur gastrique aiguë par exemple puisque je suis hépato-gastro-entérologue, je suis dans mon rôle. Pour un symptome, c’est le médecin traitant, mais pour une douleur identifiée, c’est le spécialiste d’organes. Enfin je conclurai en disant que le parcours de soins n’a pas modifié les rapports des généralistes et des spécialistes qui avaient déjà de bonnes relations. En revanche, compte-tenu de la diminution de clientèle qu’il a généré pour certaines spécialités, il a signé la fin de leur autarcie et les a encouragé à communiquer davantage, via les retours de courrier par exemple.

*président de l’Umespe