L’AUGMENTATION de la résistance du gonocoque aux fluoroquinolones depuis une petite dizaine d’années a entraîné des modifications des recommandations de traitement de l’AFSSAPS dès 2006. Plus récemment l’apparition d’une diminution de la sensibilité du gonocoque aux céphalosporines de 3e génération laisse présager des difficultés dans la prise en charge des urétrites gonococciques.
Le traitement antibiotique probabiliste des urétrites non compliquées, mis en œuvre aussitôt après le prélèvement bactériologique, doit être dirigé contre le gonocoque et chlamydia, les deux bactéries les plus fréquemment en cause.
En pratique le schéma suivant est recommandé :
1) traitement anti-gonococcique...
- en première intention, ceftriaxone : 500 mg en une seule injection intramusculaire ;
- en cas de contre-indications aux céphalosporines : spectinomycine 2 g en une seule injection intra-musculaire ;
- en cas de refus ou d’impossibilité d’administrer un traitement par voie parentérale : céfixime 400 mg en une prise unique.
2)...associé systématiquement au traitement anti-chlamydia :
- azithromycine en dose unique (4 comprimés à 250 mg),
- ou doxycycline 2 comprimés à 100 mg par jour pendant 7 jours.
Le ou la partenaire doit systématiquement être traité(e) et les rapports doivent être protégés pendant au moins 7 jours après le traitement et la disparition des symptômes.
Chez les patients (hommes ou femmes) ayant des pratiques sexuelles oro-génitales non protégées, il faut rechercher un portage de gonocoque au pharynx, le plus souvent asymptomatique.
En cas de rapports ano-génitaux non protégés, la recherche de gonocoque par un prélèvement anal sous anuscopie sera systématique.
Les patients doivent être revus en consultation après le traitement de la gonococcie pour vérifier la guérison clinique et donner les résultats des sérologies demandées (syphilis, infection à VIH, hépatite B, hépatite C).
Entretiens de Bichat. Communication du Dr Nicolas Dupin, service de dermato-vénérologie, pavillon Tarnier, hôpital Cochin Paris.
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