Chez des patients goutteux, une étude a été menée (2016-2019) afin de déterminer si le volume initial de cristaux d’urate monosodique mesuré aux genoux, chevilles ou pieds, avec des scanners double énergie, est prédictif du risque de mortalité à court terme, du développement de maladies cardiovasculaires et de diabète. Les 128 patients inclus avaient en moyenne 66,1 ans, une durée d’évolution de la maladie de 11,4 ans et une uricémie à 74,4 mg/l. Parmi eux, 26,6 % avaient un diabète, 20,3 % un antécédent d’infarctus, 11,7 % d’AVC et 1,6 % d’AIT. Le volume uratique total médian à l’inclusion était de 0,2 cm³.
Les données de suivi étaient disponibles pour 119 patients à 12 mois, 83 à 24 mois et 43 à 36 mois. L’uricémie moyenne était de 56 mg/l (± 16,3) à 12 mois, 57,6 mg/l (± 20,1) à 24 mois et 50,4 mg/l (± 12) à 36 mois. La mortalité globale a été de 12 %. Les patients décédés avaient un volume uratique initial moyen aux genoux et pieds de 0,4 cm³ et ceux qui ont survécu de 0,2 cm³.
De même, le seul facteur associé en analyse multivariée à la survenue d’événements cardiovasculaires et métaboliques était le volume uratique total.
D’après la communication de la Dr Anne Marty-Ane
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