Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) doit être pris en charge afin de prévenir ou de corriger les troubles qui lui sont associés : troubles cognitifs et neuropsychologiques, mais aussi effets cardiovasculaires et métaboliques.
Amygdales et végétations en tête
L’hypertrophie des amygdales et des végétations adénoides est la première cause du SAOS. L’adéno-amygdalectomie représente donc le traitement de première ligne, permettant de faire disparaître les apnées dans la plupart des cas et d’améliorer la qualité de vie. Toutefois, chez les enfants d’âge scolaire, ce traitement chirugical n’est pas supérieur à une stratégie attentiste en termes d’amélioration de l’attention ou des fonctions d’exécution mesurée par test neuropsychologique.
Dans 20 % des cas environ, le SAOS persiste malgré l’adéno-amygdalectomie. Il est alors souvent associé à un surpoids ou une obésité, de l’asthme ou de l’allergie. Dans ce contexte de SAOS résiduel, un traitement corticoïde topique seul ou associé à du montelukast s’est montré efficace.
Chez les enfants ayant des anomalies de développement du maxillaire ou une malocclusion dentaire, une prise en charge précoce peut être efficace.
Le traitement des formes les plus sévères de SAOS se fonde sur le recours à la pression positive continue.
Dans certaines maladies rares
Un SAOS est fréquemment présent dans diverses maladies rares, comme le syndrome de Franceschetti ou de Prader-Willi, les craniosténoses ou les mucopolysaccharidoses. Dans ce contexte, un SAOS doit être recherché de façon systématique car il est volontiers peu symptomatique. Les anomalies anatomiques et fonctionnelles des voies aériennes supérieures constituent le principal déterminant du SAOS, dont la prise en charge se fonde sur une approche multidisciplinaire.
(1) Marcus CL et al. Pediatrics 2012;130:e714-55
(2) Marcus CL et al. NEJM 2013;368:2366-76
(3) Kheirandish L et al. Pediatric 2006;117:e61-e6
(4) Amaddeo A et al. Sleep Med 2015;16:107-12
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