Dans plusieurs types de cancers – sein, colorectal, prostate –, la réhabilitation respiratoire a déjà montré ses effets bénéfiques sur les capacités fonctionnelles et la qualité de vie. Ce pourrait être aussi le cas du cancer bronchique. Cependant, les patients concernés présentent de nombreuses comorbidités, notamment respiratoires et ont, souvent, un état général trop altéré pour y participer.
Une équipe française a ainsi étudié la faisabilité d’une réhabilitation respiratoire chez des patients atteints d’un cancer bronchique avancé ou métastatique, ou d’un mésothéliome pleural malin (MPM) traité par chimiothérapie, avec ou sans radiothérapie. Au total, 71 patients (60,6 ± 8,8 ans) traités par chimiothérapie pour un cancer du poumon (n = 54) ou pour un MPM (n = 17) ont pu bénéficier d’un programme de réhabilitation à domicile, comportant deux visites par semaine associant électrostimulation ou ré-entraînement à l’effort avec une éducation thérapeutique et un soutien psychosocial, pendant une durée de 6 à 8 semaines (selon l’état général).
À l’issue du programme, les valeurs du test de marche de 6 minutes sont restées stables, et le test de stepper significativement amélioré (p = 0,07). Les scores d’activité physique quotidienne (p = 0,007) et d’anxiété (p = 0,02) étaient, eux aussi, significativement améliorés. En ce qui concerne la tolérance, aucun effet indésirable lié à la réhabilitation respiratoire n’a été observé. Ces résultats encourageants méritent d’être confirmés par d’autres études sur une plus grande population.
D’après la communication d’Olivier C. et al. A feasibility study of pulmonary rehabilitation at home in patients with lung cancer or malignant pleural mesothelioma treated by (radio)-chemotherapy. Abstract 1714
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