• Son histoire
Son histoire Union Généraliste est un nouveau venu dans le paysage syndical. Ou presque, puisqu’il garde le label FMF, un «?vieux? » syndicat, né en 1968, qui signa la première convention en 1971 et obtint en 1980 la création du secteur 2. Sur cette souche «?historique » se sont greffées deux jeunes pousses, qui ont pris les commandes de la branche généraliste de la FMF. Cela s’est fait en deux temps avec, d’abord, l’adhésion en 2003 des généralistes des coordinations, pour la plupart non syndiqués. Union Généraliste est né, ensuite, du mariage, en mai 2009, de la branche généraliste de la FMF et d’Espace généraliste, un syndicat créé en 2005, à partir des contestataires de MG VA au sein de MG France. Autant dire, que ces fusions-absorptions ont fait l’effet d’une cure de jouvence à la FMF.
• Son positionnement
En raison de sa double (ou triple) origine, la ligne d’UG est plus difficile à définir. La FMF est aujourd’hui la seule à continuer à militer pour un espace de liberté d’honoraires pour tous les médecins. Mais, à Union Généraliste, on n’est pas très idéologues. Les animateurs d’UG placent résolument leur combat sur le terrain et se veulent les champions de la défense des généralistes « harcelés » par les caisses. Tout dernièrement (lire page 16), UG n’a pas hésité à porter plainte pour « abus de pouvoir » devant huit tribunaux. Jean-Paul Hamon est venu soutenir personnellement le Dr Poupardin lors de son audience devant le TASS de Créteil début septembre. UG qui, en outre, dispose de très bons outils de communication via Internet, réussit à fédérer les mécontents grâce à sa plate-forme protestataire. Il serait pourtant injuste d’en faire le «?Monsieur Niet? » des syndicats. La branche généraliste de la FMF a aussi fait des propositions et des expérimentations, par exemple en matière de pds et d’organisations en pôles de santé. Sur «?HPST? », la FMF est un peu sur la même ligne que MG France. Elle reconnaît les aspects positifs du texte, a demandé l’abandon des mesures coercitives et reconnaît que tout ou presque reste à construire.
•Ses leaders
lls sont deux coprésidents. Claude Bronner, généraliste à Strasbourg, ancien MG France, avait été candidat contre Pierre Costes à la succession de Richard Bouton. Puis il a lancé Espace généraliste, particulièrement forte en Alsace, où il avait supplanté MG France, et en Bretagne. Jean-Paul Hamon, installé?à?Clamart (Hauts-de-Seine), au départ sans casquette syndicale, s’est d’abord engagé dans la FMC, avant de s’illustrer comme l’un des animateurs des Coordinations de 2002. Le tandem fonctionne sur un pied d’égalité.
•Son dernier score
En 2006, Espace Généraliste avait fait un joli score (12,4 %) pour un syndicat qui n’avait que quelques mois d’existence, alors que la FMF avait obtenu 16,5 %. Il n’est pas certain pour autant que l’addition des deux fasse la somme des scores.
•Son cheval de bataille
Pendant la campagne, UG s’est sans conteste arrogé la position de défenseur des généralistes de terrain. Il n’hésite pas à se poser aussi en avocat des médecins-référents spoliés. La FMF est aussi le syndicat qui a le plus insisté sur le double enjeu de ce scrutin : national et régional.
• Le slogan de la campagne
« Savoir dire non et pouvoir dire oui »
• Son point fort
UG a une approche très concrète des problèmes. Les décrets sur la représentativité ont été rédigés de façon que le syndicat puisse sans difficulté conquérir sa représentativité généraliste. Et on ne peut pas lui reprocher grand-chose, puisque le nouveau venu n’a jamais été aux affaires. En outre, voter UG, c’est à la fois voter protestataire et voter utile. En effet, si la FMF réalisait le grand chelem (plus de 30 % dans les trois collèges), elle pourrait, si elle le souhaite, signer seule la prochaine convention.
• Son point faible
UG a une stratégie monocatégorielle, mais fait partie d’un syndicat pluricatégoriel.?Cela augure peut-être d’arbitrages serrés, lors de négociations, pour représenter les intérêts de chacun.?De plus, autant UG apparait contestataire, autant la centrale mère se montre plus réformiste.
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