• Son histoire
Le SML a été fondé ex nihilo en 1981 par des libéraux de la banlieue parisienne autour de Dinorino Cabrera qui est resté à la tête du syndicat jusqu’en 2008. Il a été reconnu représentatif des spécialistes en 1993, puis des généralistes l’année suivante ; dernier label perdu en 1997 puis retrouvé en 2002. En 1995, le SML s’oppose avec force au plan Juppé et participe aux grèves de 2002 avant, comme la CSMF, de se réconcilier avec la droite. En 2005, il signe la convention avec la CSMF et Alliance, puis ses avenants successifs. Il se retrouve souvent dans le sillage de la Confédération, à l’exception de l’avenant 12 en 2006 qui porte le C à 21 euros, parce que, selon lui les spécialités cliniques ont été « oubliées ». L’été dernier, une partie des cadres du petit syndicat Alliance a rejoint ses listes. Le SML est en guerre ouverte contre l’Union collégiale qui le concurrence auprès des MEP, un de ses fonds de commerce. Entre eux, recours et communiqués assassins ont émaillé la campagne.
• Son positionnement
À l’origine, le SML était sans doute le plus libéral des syndicats de médecins. Il s’est recentré ces dernières années, et rapproché de la CSMF. Il s’est créé sur la défense du secteur 2. Au départ, syndicat de généralistes, avec une forte audience auprès des MEP et des spécialités cliniques, il cherche aujourd’hui à séduire les femmes. En décembre dernier, ses premières « Assises de la femme médecin libéral » ont connu un certain succès et se sont déclinées ensuite en région. Il s’est également emparé du dossier des retraites, en organisant depuis la rentrée plusieurs dizaines de conférences dans toute la France sur ce thème. Même s’il n’est pas toujours suivi, le SML se présente aussi souvent comme un laboratoire d’idées. Ainsi du concept du « médecin volant », sorte de remplaçant professionnel qui pourrait combler les trous et intervenir en même temps que le médecin installé. Les autres syndicats observent goguenards ce projet ; pourtant, la prochaine convention ne pourra faire l’impasse sur le médecin remplaçant. Dans la même logique, sur les retraites, il promeut la possibilité du cumul retraite-activité libérale avec son pôle « retraite active » qui propose une bourse des disponibilités. Aujourd’hui, le SML plaide pour plus flexibilité dans le système de soins.
• Son leader
Le Dr Christian Jeambrun a été élu en décembre 2008 après plus de 25 ans de règne sans partage de Dinorino Cabrera. Ce spécialiste de médecine physique et de réadaptation, en secteur 2, s’est entouré de plusieurs vice-présidents généralistes. Chaleureux et aimant le débat, il délègue plus facilement que son prédécesseur. Mais les prochaines négociations conventionnelles seront pour lui un baptême du feu où il devra s’imposer.
• Son dernier score
En 2006, le SML avait réuni 10,4 % des voix des généralistes, un léger décrochage par rapport au précédent scrutin de 2000. Cette fois, pour garder sa représentativité, il devra impérativement se maintenir au-dessus de la barre des 10 %.
• Son cheval de bataille dans cette campagne
Opposant comme la CSMF à la loi HPST, via évidemment tout ce qu’il estime qu’elle contient de coercitif, le SML n’a néanmoins pas fermé complètement la porte au dialogue. Il avance avec les bannières «?femmes?» et retraite.
• Le slogan de la campagne
« Pour la sauvegarde de la médecine libérale »
• Son point fort
Sans doute parce que c’est un plus petit syndicat, le SML est une entité assez bouillonnante où l’on débat beaucoup en interne. Tout en défendant fermement les principes de la médecine libérale, il se heurte sans doute à moins de « vaches sacrées » que les autres.
•Son point faible
Il peut être perçu comme à la traîne de la CSMF ce qui lui fait perdre de sa visibilité. Jusqu’aux dernières élections, il avait un peu un positionnement de « ni ni », qui séduisait ceux qui ne voulaient ni de la CSMF, ni de MG France. L’émergence d’Union Généraliste risque de le gêner pour trouver sa place auprès des généralistes.
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