• Son histoire
Née en 1928, la CSMF est le plus ancien de vos syndicats. Depuis 1986, elle dispose d’une section « généralistes », l’UNOF. Sa branche « spécialistes » regroupe 33 syndicats de spécialités. Elle revendique aujourd’hui en France métropolitaine et dans les DOM 16 000 adhérents. Une section CSMF Jeunes médecins a été créée en 2007, mais elle a assez peu fait parler d’elle. Après avoir été vent debout contre la réforme Juppé en 1995, puis en tête des grandes grèves de 2002, la CSMF se réconcilie avec la droite avec le tandem Douste-Blazy/Bertrand et soutient la réforme d’août 2004 en signant avec le SML la convention de 2005.
• Son positionnement
La Confédération se définit elle-même comme « sociale-libérale ». Elle est, en effet, profondément attachée aux acquis de la Sécurité sociale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait combattue (au départ) la création du secteur 2. Elle dénonce également à chaque fois les hausses du ticket modérateur. Elle reste parallèlement très attachée aux piliers de la médecine libérale : liberté d’installation, de prescription, paiement à l’acte et libre choix de son médecin par le patient. Les années 2000 l’ont cependant vu évoluer sur certaines positions : acceptation du parcours de soins et du forfait médecin traitant, alors qu’elle avait toujours marqué une hostilité foncière aux filières et s’était opposée à l’option référent. Elle s’ouvre aussi au concept de « maison de santé », à condition bien sûr que ce modèle ne devienne pas la norme.
•Son leader
Le généraliste d’Aurillac, Michel Chassang, a succédé à Claude Maffioli en mars 2003 après avoir dirigé l’UNOF dont il laisse les clés au généraliste de Toulouse Michel Combier. Il fut l’un des animateurs de la grande grève de 2002 qui s’est ensuite transformé en habile négociateur avec la CNAMTS, décrochant trois revalorisations successives du C, dynamique brutalement stoppée en 2007. Ces derniers mois, ses relations avec Roselyne Bachelot, qui n’ont jamais été au beau fixe, se sont encore tendues d’un cran. Au point que, pour la première fois en 26 ans, il n’y aura pas de ministre de la Santé ce week-end à l’université d’été de la CSMF.
• Son dernier score
En 2006, la CSMF était arrivée en deuxième position (25,9 %) dans le collège généraliste après MG France, perdant son leadership acquis en 2000.
•Son cheval de bataille dans cette campagne
Boudée par l’actuelle ministre de la Santé, sans que l’on sache vraiment pourquoi, la CSMF s’est érigée en championne de l’opposition à la loi « Hôpital, patients, santé et territoires », réclamant même l’abrogation pure et simple de mesures comme la déclaration de congé ou le contrat «?santé solidarité?», dispositions que la ministre a pourtant mis entre parenthèses.
• Le slogan de la campagne
« Pour dire stop au massacre de la médecine libérale ».
•Son point fort
La CSMF, c’est, par essence, le «?vote utile?». Présente dans toute la France, autant chez les généralistes que chez les spécialistes, elle détient le label représentatif depuis des lustres et peut quasiment signer une convention seule. Disposant de bons réseaux chez les parlementaires et à l’Assurance-maladie, d’une bonne logistique, d’une réelle expertise, elle met en avant son « professionnalisme ». Ses représentants sont durs en affaire, quitte, parfois, à passer à côté de compromis conventionnels nécessaires.
• Son point faible
Parce qu’elle est polycatégorielle, la CSMF est parfois contrainte au grand écart, pour gérer des intérêts contradictoires. Une position d’autant plus délicate que les pouvoirs publics n’ont aucun scrupule à jouer les uns contre les autres. Ses détracteurs lui ont largement reproché d’avoir signé l’avenant 19 à la convention médicale qui excluait expressément les généralistes d’une majoration réservée aux autres spécialités (MPC). Dans les faits, elle tente souvent de contenter tout le monde : par exemple, obtenir une hausse du C… et, par contrecoup, du C2.
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