• Son histoire
MG France, c’est l’histoire d’une dissidence avec la CSMF, qui commence en 1984 et aboutit deux ans plus tard à la création d’une Fédération autonome de généralistes. En 1989, MG France est reconnu représentatif par le socialiste Claude Evin. En 1997, MG France signera la première convention spécifique à la médecine générale avec l’option référent. Lors de son congrès de Nantes en 2004, MG lance le combat pour la reconnaissance de la spécialité. L’année suivante, il refuse la convention au motif qu’elle « restreint l’accès aux soins », supprime le médecin référent et « charge le généraliste de contraintes et de responsabilités sans lui donner ni moyens techniques, ni moyens économiques ». Avec l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, MG redevient un interlocuteur du ministère, il s’investit dans les États généraux de l’Offre de soins (EGOS) et soutien la loi HPST. Un peu trop pour sa base qui fin 2009 réclame « un syndicat plus pugnace face aux pouvoirs publics » et débarque Martial Olivier-Koehret
•Son positionnement idéologique
MG France est historiquement le premier syndicat monocatégoriel. Il conserve une image plus «?à gauche? » que les autres, peut-être parce qu’il a été aux affaires quand la gauche était au pouvoir et qu’il reste le plus partisan d’un changement des règles du jeu libéral. Mais c’est surtout avec le président CFDT de la CNAMTS, Jean-Marie Spaeth, qu’il s’est bien entendu après le plan Juppé. Pour les URPS, les militants du SMG et les jeunes du SNJMG participent ou soutiennent ses listes. MG France, né dans un contexte de pléthore médicale, reste assez marqué par les quinquas et a été en pointe sur les revendications des femmes médecins dans les années 1990. Il est également très représenté au sein du CNGE (enseignants de médecine générale) et de la Fédération des MMG. Aujourd’hui, son discours reste centré sur la reconnaissance du rôle central du généraliste dans le système de soins.
•Son leader
Claude Leicher a pris les rênes du syndicat il y a moins d’un an. Le drômois d’Etoile-sur-Rhône a été personnellement en tête du combat du CS, qu’il a porté jusqu’à la Cour de cassation en mars dernier. En décembre 2009, l’Assemblée générale de MG France l’élit président contre le président sortant. Martial Olivier-Koehret, qui avait pris sans heurts la succession de Pierre Costes en 2006, paye ainsi son soutien à Roselyne Bachelot. La nouvelle équipe est beaucoup plus revendicative.
•Son dernier score
En 2006, MG France avait réuni 31,2 % des suffrages, repassant devant la CSMF, mais perdant une part de son électorat au profit de ses ex-dissidents d’Espace Généraliste.
•Son cheval de bataille dans cette campagne
Le combat pour la reconnaissance des spécificités de la médecine générale est en passe d’être gagné, grâce notamment à la loi Bachelot qui, pour la première fois, définit ses missions. MG France se bat désormais sur les moyens et réclame un « plan médecine générale » d’un milliard d’euros, distribué en honoraires, mais aussi via des forfaits, pour financer les structures.
• Le slogan de la campagne
« Pour que cela change, votez pour vous, votez MG France ! »
• Son point fort
Etre monocatégoriel lui permet d’avoir un positionnement clair. Mais pour porter une convention, il lui faudra trouver des alliances ou, au moins, des points d’ancrage avec les représentants des spécialistes. Le syndicat semble être sorti de la zone de turbulences des années 2000 qui avait vu l’émergence des dissidents de MG VA. Il dispose d’experts sur chacun des grands dossiers
•Son point faible
La « révolution de Palais » de la fin 2009 lui donne une image moins gouvernementale, mais son soutien à la loi HPST lui vaut des critiques. D’autant que la loi n’a pas donné à la médecine générale des moyens à la mesure de ses ambitions. Le fonctionnement des URPS en trois collèges, dont deux pour les spécialistes, risque de le marginaliser par rapport aux centrales polycatégorielles, capables d’être partout.
Article suivant
CSMF, le « vote utile »
MG France, garanti 100 % généralistes
CSMF, le « vote utile »
Le SML, la voix des sans-voix
Qui va gagner ?
Union Généraliste, à l’écoute du terrain
Les femmes dans la campagne
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature