L'HTA est deux fois plus fréquente chez les jeunes obèses entre 20 et 39 ans. En l'absence de recommandations spécifiques, l’European Association for the Study ofObesity and the European Society of Hypertension a établi un consensus sur une prise en charge prenant en compte les spécificités physiopathologiques de l'obésité.
Compte tenu des mécanismes sous-tendant la genèse de l'HTA, les inhibiteurs du système rénine angiotensine, les diurétiques et les bêta-bloquants seraient à privilégier dans l'HTA de l'obèse. Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone devraient constituer le traitement de première ligne en raison de leur neutralité métabolique.
Les bêta-bloquants diminueraient de façon plus importante la PA chez les obèses que chez les normo-pondéraux. Mais ils ont des effets métaboliques délétères qui en limitent l’utilisation chez les patients les plus jeunes en l'absence de complications cardiaques ou rénales. Le recours à des ßbloquants sélectifs pourrait éviter ces inconvénients et en particulier réduire la survenue de diabètes de novo.
Les diurétiques permettraient de lutter contre l'hypervolémie et la rétention sodique, l'association diurétiques thiazidiques à faible dose et inhibiteur du système rénine angiotensine modérant le risque d'hypokaliémie. Mais, à haute dose, ils dérèglent le métabolisme glucidique et réduisent la sensibilité à l'insuline, ce qui les cantonne à la deuxième ou troisième ligne. Quant aux inhibiteurs calciques, ils pourraient être intéressants en association.
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