Dr Gaudin, Médecin, Homme, 62 ansLes honoraires chirurgicaux en secteur 1 sont gravés dans le marbre depuis des décennies. A quand la revalorisation des actes ?
Danneels, Homme, 26 ansRevalorisation de la rémunération des gardes des internes. Être payé 120€ pour travailler comme médecin, 14h, sans pause, de nuit, après une journée de travail et souvent seul pour un hôpital entier ce n'est pas satisfaisant.
Les déserts médicaux
Dr Decagny, Médecin généraliste, Homme, 62 ansJe voudrais que le directeur de la Cnam et le ministre de la Santé arrêtent de rendre "inhabitable " le métier de médecin généraliste : obligations administratives toujours plus délirantes, taxes délirantes (et sans fin), mesquinerie (augmentation de 2€ reprise avec la diminution des rosp inatteignables). Résultat, les jeunes ne s'installent plus par la crainte de ces obligations diverses même à 10 km de Nantes. C'est le directeur de la CNAM qui provoque les déserts médicaux !
Dr Pezet, Cardiologue, Homme, 67 ansQui va répondre à l'urgence de la désertification médicale ?
Dr Michel Osmin-Cougeu, Médecin généraliste, Homme, 72 ans1) Compte tenu du manque de médecins, il faudrait encourager les retraités à maintenir ou à reprendre une activité par des incitations. Exemple : tenir compte des cotisations CARMF pour augmenter leur pension de retraite.
2) Incitations fiscales - impôts sur le revenu- dans certaines circonstances, telles que lorsque nos collègues féminines sont en congé maternité ou en arrêt d'activité pour gestation à risque ou pathologique, lorsque des confrères en raison de problèmes de santé interrompent leur activité... supprimer la CFE payée déjà par le médecin remplacé !
3) Accords avec des élus locaux pour obtenir les moyens d'assurer des consultations, vacations, salariat... dans des déserts médicaux. Vous verrez que les médecins retraités qui limitent leur activité pour des raisons dissuasives travailleront davantage et d'autres reprendront une activité. Le problème de la désertification sera réduit partiellement... en attendant les effets du numerus clausus dans 10 ans.
Il serait intéressant une fois les propositions retenues par la profession entre autres, et avant de les valider, de pratiquer une statistique de recensement des confrères intéressés.
Redonner du pouvoir aux soignants – L’administration médicale
Dr Olivier Cesca, Médecin, Homme, 59 ansFaire en sorte que chaque français puisse avoir un médecin traitant. Il faut promouvoir pour cela une médecine salariée, qui pourrait fonctionner sous l'égide des départements (voir la Saône-et-Loire, la Corrèze, projet en cours en Vendée...). Le médecin doit pouvoir se consacrer avant tout à du temps médical et relationnel avec ses patients et être libéré des tâches administratives.
En EHPAD, il faut favoriser le recrutement de médecins (traitants) prescripteurs salariés, compétents en gériatrie, pour pallier le manque de généralistes libéraux et travailler en complémentarité avec les médecins coordonnateurs. Nos résidents polypathologiques et fragiles ont besoin d'un suivi médical approprié.
Dr Nicolas Heusse, Médecin, Homme, 52 ansDoléance : poursuite de la politique de Mr Macron
1) Transformer de 80% les CHU en CHR, avec des intérêts d'une meilleure rigueur (médicale et financière) sur les CHR et une concentration des forces de formation sur des CHU mieux lotis.
2) Donner aux médecins spécialistes la possibilité, voire l'obligation, de renouveler l'ordonnance du généraliste (avec son accord).
3) Encadrer avec un minimum de rigueur les prestations CMU.
4) Transformer le salariat en travail libéral dans les secteurs de services et de soins (efficience, efficacité, motivation).
La retraite
Kinésithérapeute, Femme, 67 ansRéindexer toutes les retraites en fonction du coût de la vie. Tout augmente, sauf les retraites. Il faudrait supprimer la CSG pour les retraités. Il faudrait supprimer le mot obligatoire pour les vaccins. Concernant le service civique national, une simple recommandation suffirait car les gens ne supportent plus d'être dirigés de cette façon. Il faut laisser le libre arbitre à chacun.
Dr Nicolas Gravier, Ophtamologue, Homme, 56 ansIl faudrait une suppression de toutes les mesures en faveur des mutuelles qui ont fait que les Français cotisent de plus en plus pour être de moins en moins remboursés : la loi ANI, les contrats dits "responsables" limitant les remboursements, une diminution honteuse de 50 % de la taxe spéciale des mutuelles quand elles remboursent moins... 8 milliards d'euros pris dans la poche des Français pour enrichir les mutuelles, sans amélioration des remboursements en contrepartie. Au contraire, des prestations qui étaient remboursées avant ces mesures ne le sont plus aujourd'hui.
Dr Legendre, Anesthésiste, Homme, 51 ansRéorganisation de l'offre de soins : transformation des plateaux techniques peu actifs en centre de consultation spécialises d'urgence et centralisation des actes sur des plateaux techniques de références avec prise en charge du transport des malades vers ce centre : on consulte près de chez soi et on va se faire opérer dans un centre spécialisé.
Création de centres spécialisés dans les hôpitaux périphériques : par exemple 2 hôpitaux espacés de 30 km : l'un fait la chirurgie digestive avec une équipe forte et compétente, l'autre l’orthopédie. Plutôt que d'avoir 3 praticiens de chaque côté, en avoir 6 sur un pôle et créer une véritable émulation d'équipe et de diminuer la charge (en particulier le nombre de gardes) par médecins.
Permettre aux médecins d'organiser des consultations déportes (déplacer un médecin plutôt que 30 malades)
perméabilité total entre privé et publique afin que les deux mondes se connaissent .Pourquoi un patient hospitalisé dans le public ne peut pas être transféré dans des structures privées ? ou pour réaliser un scanner ?.Pourquoi un praticien ne pourrait travailler mi-temps public mi-temps privé, mais pas sur le même site , suppression du privé à l'hôpital : trop de praticiens ont un agenda plein en privée et totalement vide en publique : bien qu'ils soient payés par l’hôpital, le mélange des genres est extrêmement... "dérangeant".
Suppression des mandarinats et du harcèlement des étudiants en médecine dans les stages : nous avons tous souvenirs de staff qui se transforme en cauchemar... Il faut que nos professeurs redescendent sur terre.
Comment un professeur peut additionner le poste de directeur d'enseignement, de recherche, médecin des hôpitaux, chef de service et chef de pôle ?
Pourquoi ne pas proposer des postes de recherche temporaires, sur un projet et un temps donné par exemple.
Réaliser un vrai management dans les hôpitaux publics : ne pas instaurer de la rentabilité mais exiger l'efficience. Trop de services sont submerger quand d'autres ont des périodes calmes voir très calmes...
Renforcer les services support : il n'est pas normal d'attendre 3 à 4 jour dans un lit un scanner un écho ou autre examen.
Pourquoi bcp d’hôpitaux ont des praticiens inaptes à l'exercice médical, placardisés, payés ... où est le management médical ?
En libéral : aligner le tarif de la consultation sur la moyenne de l'OCDE soit 44 euros pour la médecine générale et simplifier le système en supprimant tous les coefficients correcteurs tarifaires : une vraie mille-feuille incontrôlable.
Simplifier la fiscalité des cabinets libéraux dans le système actuel il est extrêmement difficile de diminuer son activité car la fiscalité est calculée sur N-2 pour certains postes (URSSAF) N-1 pour d'autres ce qui nous oblige à toujours augmenter soit les honoraires, soit les actes : la fiscalité est la première cause extra médicale de l'inflation du nombre d'actes
Honnêteté et transparence : arrêter de parler de médecine gratuite : la question est : qui paie ? il faut y répondre. Arrêter de parler de dépassement d'honoraires mais parler d'honoraire dont une part est pris en charge et assumer le fait que l’état de désengage de la prise en charge des soins : éclaircir et redéfinir le contrat social sur ce point.
Lutter contre les honoraires délirants, en publiant par exemple la moyenne départemental (ou autre) des honoraires pratiqués dans une région : dans ma spécialité, il n'est pas normal qu'une arthroscopie de genou passe de 78 euros à 1200 dans certaines régions : 78 c'est ridicule, 1200 c'est délirant ...
Instaurer lors des études de médecine un cours d'histoire de la médecine et un cours de gestion d'un cabinet médical et du mode de financement des hôpitaux et du secteur privé et de l'organisation de la sante en France : qu'est-ce que l'HAS, la DGS.... Comment tout cela s'articule. Ce cours pourrait être dispensé par un directeur d'hôpital ou un cadre de l'HAS ou de la CPAM.
Exiger une transparence totale des mutuelles sur leurs comptes et sur les tarifs qu'ils pratiquent : actuellement c'est un racket parfaitement bien organisé et totalement opaque, et si ce n'est pas un racket alors ils n'auront aucunes difficultés à être transparent...
Les études médicales – L’administration médicale
Dr Pouzet, Médecin généraliste, Homme, 67 ansExplications et propositions sur l'exercice de la MG (médecine générale) de mon point de vue de médecin généraliste en retraite, mais exerçant toujours en remplacement, avec un recul de près de 40 ans.
- Constatation : dégradation progressive, surtout depuis une dizaine d’années, de la qualité du service rendu au patient en MG.
Au préalable, inutile de rappeler que la MG, dite à juste titre de 1° ligne, repose sur la disponibilité (imprévisibilité de certains problèmes médicaux) obligeant à une organisation de son emploi du temps (plus facile en cas d'exercice en groupe) et bien sûr la meilleure qualité possible du service rendu.
- Explications :
a) conjoncturelle : en partie, mais non totalement à mon avis, par la pénurie de médecins bien réelle et alarmante.
b) structurelles : - la multiplication de certaines consultations inutiles (non justifiées médicalement pour de simples renouvellements des médicaments venant encombrer inutilement les consultations)
- peu ou pas assez d’éducation des patients ou des parents pour certaines conduites à tenir relevant du bon sens : ex. beaucoup de rhino-pharyngites (pathologie extrêmement fréquente) pourraient être assumées personnellement
- le désintérêt pour la prise en charge des petites urgences (ou "semi-urgences") quotidiennes (ex. fièvre inquiétante - petite traumatologie - douleurs abdominales aiguës - coliques néphrétiques......) avec pour corollaire l'encombrement des urgences hospitalières et la perte progressive du savoir-faire (si on ne fait plus, on ne sait plus faire et donc on trouve le prétexte du manque de temps pour ne pas assumer sa responsabilité) .
c) de fond : est-ce que le mode d'exercice de la MG libérale est toujours compatible avec les obligations d'un service public de qualité avec toutes ses contraintes ?
De plus, l'état par le biais de la Sécurité sociale peut-il continuer à subventionner une activité libérale ?
- Proposition qui me paraît actuellement être urgente pour rendre toute son efficience et préserver sa pérennité à la MG : Réformer le mode de fonctionnement pour que le généraliste ne se consacre efficacement qu'à son activité médicale.
Pour ce faire, privilégier ou aller vers un salariat généralisé permettant :
- une organisation rationnelle de la permanence des soins remise en cause actuellement par beaucoup de patients permettant d’alléger les services d'urgences
- des horaires de travail acceptables compatibles avec une vie de famille
- un travail en équipe pour certaines tâches, avec notamment les infirmières
- une formation obligatoire continue
Voilà mon sentiment pour le "socio- libéral" que je suis, que le sauvetage de la MG, dont l'existence ne saurait être remise en cause dans son principe mais dans la forme, devienne une nécessité.
Et aussi
Dr Laurent Pons, Médecin généraliste et omnipraticien, Homme, 50 ansPermettre aux généralistes de redécouvrir le métier d’omnipraticien (cf urml Pays de la Loire) : revalorisation intellectuelle et financière du généraliste, efficience de l’acte, compagnonnage avec les autres spécialistes, libération de temps pour que les spécialités d’organes puissent retrouver l’essence même de leur métier et s’ouvrir vers de nouveaux actes.
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