La rémunération – Les déserts médicaux – Redonner du pouvoir aux soignants – L’administration médicale
Dr Pierre Monsec, Médecin généraliste, Homme, 55 ans– Réouvrir les hôpitaux de proximités (urgences maternité pédiatrie gériatrie au moins...)
– Augmenter les salaires au niveau des pays voisins en Europe (à diplôme équivalent) afin d'éviter la fuite des cerveaux et de nos enfants
– Baisser les impôts de 0,5 % à 12 % maximum (pour ceux gagnant plus de 200 000 € par an de revenu) et l’individualiser (pas de déclaration familiale, comme dans certains pays d'Europe) avec prélèvement à la source et progressivité de l'impôt : pas d'impôt pour les plus bas revenus. Commencer à partir de 1500€ / mois par exemple (à définir les taux et les seuils : douze niveaux d'impôts par exemple de 1% pour 21600 € / an à 12 % pour les plus de 200 000 €/ an de revenu) ...
– Revenir à un départ à la retraite à 65 ans à taux plein (et non 67 ans)
– Revoir ou supprimer les Niches fiscales... puisque l'on baisse les impôts.
– Supprimer les mutuelles et faire une sécurité sociale qui prend tout en charge avec bien sûr augmentation des cotisations qui compensent la somme payée aux mutuelles (voir l'Alsace-Lorraine .... Comme solution transitoire ...) ou faire une seule Mutuelle obligatoire pour tous. Une seule caisse d'assurance maladie et régionalisée pour simplifier.
– Créer la cinquième branche pour assurer la dépendance.
– Les dons ne doivent pas être défiscalisés ou alors pas à 60 %, un don est personnel et ne doit pas engager l'Etat
– Revenir aux 40 heures payées 4O mais garder les charges au niveau des 35 Heures (donc baisser les charges)
– Eau, électricité, fuel pour le chauffage, gaz de ville : TVA à 5 % max.
– Diminuer le nombre d'élus : députés, sénateurs, maires, conseillers (régionaux départementaux et municipaux)
– Diminuer le nombre de communes pour ne faire persister que les communautés de communes avec une seule municipalité élue permettant de vraiment mutualiser
Dr Duclos, Orl, Homme, 64 ansQuand sortira-t-on de la double imposition sur la CSG non déductible ?
Quand réalisera-t-on qu'une activité libérale n'est actuellement rentable qu'au prix d'une activité hebdomadaire supérieure à 50 heures, constat suffisant pour faire fuir les jeunes diplômés nourris à l'aune des 35 ?
Chirurgien, Femme, 58 ans1) Supprimer les ARS
Les hôpitaux doivent fonctionner comme des entreprises ? Alors il faut donner aux directeurs le pouvoir de gestion d'un chef d'entreprise en fonction de la spécificité de leur établissement et non la fonction de secrétaire des ARS.
2) Rendre leur vraie fonction aux praticiens, infirmiers, aides-soignants... Sans l'assujettissement à une administration pléthorique et inutile.
On doit réduire le personnel dans un hôpital ? C'est forcément le personnel soignant qui en souffre.
3) Un établissement est déficitaire ? On ferme des lits alors que déjà les places sont insuffisantes pour accueillir les urgences et les délais de prise en charge notamment chirurgicaux augmentent donc le déficit se creuse... Les praticiens doivent s'adapter aux moyens et non l'inverse.
4) Le "virage ambulatoire" très bien mais nous allons vers "l'hôpital sans lits" et la délégation des soins aux médecins de ville sans concertation ni contrepartie.
5) Les "médecins doivent aller là où il en manque" ? Mais là tout manque : écoles, mobilité, services, emploi pour les conjoints...
6) L'ordre des médecins : "où va le pognon ?" A la louche 75 millions d'euros !!!
Dr Francis Cazeils, Médecin, Homme, 69 ansComment les habitants de ce pays seront-ils soignés demain ?
Que proposer concrètement face aux problèmes de désertification médicale ?
Nous venons, localement de constituer un groupe de travail sur la désertification des soins de proximité (« Mouvement pour une égalité d’accès aux soins ») : ce travail souhaite être utile à d'autres zones "médicalement désertifiées".
Il nous semble important de travailler à la création de CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) dont les buts seraient d'améliorer les conditions d'exercice des soignants pour dégager du temps médical et amoindrir les temps administratifs (les "paperasseries" ...) et, « en même temps », d’améliorer l'accessibilité des soins de proximité (donc, concrètement, désengorger les services d'urgences des hôpitaux ... hum ! y a du boulot !!!). De plus, nous estimons que le travail de soignant doit aussi comporter des activités de prévention-santé.
C’est pourquoi nous étudions la possibilité des CPTS travaillant en SCIC (Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif : juridiquement, il s’agit de Sociétés d’Offres de Soins) qui, pour nous, devront être soutenues par l'état (ARS), l'Assurance-Maladie et les Collectivités locales, mais aussi par les Mutuelles, les Ordres de soignants et leurs syndicats, mais aussi par des acteurs économiques locaux. Il s’agit de « consolider » à moyen et long terme l'organisation des soins dans tous les territoires.
Ces SCIC nous semblent être des outils intéressants pour :
1) rapprocher soignants et soignés
2) rapprocher soignants entre eux (médecins et paramédicaux qui acceptent la médecine basée sur des preuves ...)
3) rapprocher soignants de ville et soignants hospitaliers (donc, rapprocher ville et hôpital)
Comment ? En mettant en place une "vie associative locale de santé", soutenue financièrement (c’est du temps de travail pour les participants !) Avec organisations d'ateliers "réguliers" (une à deux fois par mois nous semblent un minimum), s'adressant à toute la population, par exemple :
- entre soignants : formation continue, échanges de pratiques, analyse de cas (type mouvement Balint), échanges après e-learning ou selon l'actualité, ...
- ateliers soignants - soignés : actions de prévention (nutrition, activité sportive, …), éducation thérapeutique (diabète, surpoids, asthme, maladies neurologiques, vieillissement, …) Et divulgation de connaissances selon les demandes de la population (intérêt des associations de patients)
- rapprocher ville et hôpital : mise à la connaissance de tous de techniques hospitalières, imagerie, biologie, ... mais aussi de la "relation médecin-malade", des "déclarations anticipées", ...
Un exemple concret : la "e-santé". Elle est inéluctable en tant qu'outil, mais doit être maitrisée et utilisée à bon escient (et ne doit surtout pas être un substitut au manque de médecins !!) : des formations pour éviter la fracture numérique seront mises en place (outils métiers pour les soignants, pour les patients : suivi de leur DMP, e-learning de prévention-santé (MOOC), comment éviter les fake-news en santé, ...)
Ce type de Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif, permettant aux soignants, regroupés au sein d’une association territoriale, le choix d’un exercice salarié, libéral ou un mix des deux, nous semble utile à mettre en place car cela ouvre de belles perspectives de travail dans le cadre des soins dus à une population.
Ces structures, constituées à l’initiative de soignants, devront trouver un équilibre financier pérenne et constituer pour ces soignants une valeur patrimoniale en cas de départ ou de décès. Il nous semble évident que les ARS et les Collectivités locales doivent tout faire pour pérenniser ces structures … Par exemple, en lançant une plate-forme informatique nationale,
- 1) pour un travail en réseau : partage des actions mises en place dans les différents territoires …
- 2) et pour création d’une liste, maintenue régulièrement à jour, des postes vacants à pourvoir (cessions en cas de départ en retraite, de décès, de changement d’activité … ou remplacements en cas d’invalidité temporaire ou, plus simplement, de congés …) (un peu comme le fait l’Education Nationale ou d’autres administrations).
En conclusion, comme dans le « théâtre institutionnel », il nous faut réinventer les moyens de confronter nos idées dans la clarté et la convivialité, et se donner l'occasion d'expérimenter les changements que nous voulons.
Dr Rollé Florence, Cardiologue, Femme, 55 ansModifier en profondeur la gouvernance dans les hôpitaux. Donner plus de pouvoir aux médecins. Supprimer les pôles. Faire tourner la chefferie de service tous les 5 ans. Réprimander aussi les directeurs qui harcèlent et non pas que les médecins qui peuvent être mis à pied sans raison. Aucune sanction n’est prévue pour les directeurs qui tournent tous les 3 à 4 ans. Contre le fait que des hommes ou des femmes soient intouchables. Faire tourner les CME plus souvent.
Le harcèlement existe dans les hôpitaux. Non seulement il détruit des personnes censées soigner mais le patient n’est même plus entendu et pris en charge correctement. Cf mon histoire dans (hôpitaux en détresse - patients en danger) chapitre 11., 80 patients désespérés ont écrit au ministère. On les a abandonnés. Et je précise qu’il s’agit de transplantés cardiaques. Inutile scandale étouffé d'ailleurs car on ne donne pas la parole aux PH.
Favoriser la mobilité des médecins dans leur spécialité en interrégional.
Rendre cet exercice attractif en permettant l’accès à une activité privée plus libre.
La santé sur-administrée – Retraite – Etudes médicales – Politique environnementale
Dr Rucquois, Médecin généraliste, Homme 59 ansArrêt du bashing anti-généraliste isolé !
Le médecin généraliste n'est pas la solution à toutes les carences de la médecine. Arrêt de la vision hospitalo-centrique des ARS qui ne pourront pas sur cette base assurer l'accès aux soins équitables à toute la population française. Il faut des petits, des moyennes et des grosses maisons de santé, adaptées à la répartition de la population sur le terrain.
Dr Jean-Marc J., Médecin généraliste, Homme, 61 ansPourrait-on réfléchir à dégager de nouveaux moyens financiers afin d'encourager les médecins généralistes à se réinvestir dans la permanence des soins et la prise en charge de ces urgences qui n'ont rien à faire dans les services hospitaliers ?
Et supprimer par ailleurs ces usines à gaz que sont ces cotations multiples pour des actes dit complexes, ou longs, ou pour des examens spécifiques, cotations que nous n'avons pas le temps de tarifer dans une journée de consultation très dense ?
Pourrait-on avoir une vraie remise en question de l'Ordre tel qu'il est actuellement, assemblée de notables chargée de veiller à ce que rien ne bouge ?
Pourrait-on moraliser notre vie publique en demandant à nos représentants, députés, sénateurs et autres, qu'à l'instar des fonctionnaires, des sapeurs-pompiers...etc. On exige un casier judiciaire vierge pour pouvoir être élu.
Dr Casassus, Cardiologue, Homme, 69 ansL’hyper-administration de notre profession et des établissements de santé devrait enfin, elle aussi, être évaluée. Que de réunions inutiles pourraient être évitées en redonnant du temps au soin. Le nombre de soignants est, au mieux, constant depuis longtemps alors que les postes administratifs se multiplient à l’envie à quel coût et pour quel service rendu au patient. Un audit indépendant pourrait être réalisé, réunissant professionnels et administratifs à répartition 50/50, ou mieux, 66/33, pour évaluer ce qui est indispensable et ce qui est utile afin de redonner du temps au soin en libérant les énergies.
Déjà que nous sommes trop taxés, il faudrait tout du moins que ces taxes soient compréhensibles et justes... Comment peut-on obliger des retraités actifs à cotiser pleinement sans aucun droit en contrepartie ? Notre utilité ne peut être remise en cause dans cette période de déserts médicaux.
Dr Patrick, Psychiatre, Homme, 70 ansPourquoi les retraités qui travaillent sont-ils obligés de payer la carmf alors qu'ils ne toucheront rien de plus ??? C'est injuste !!!!
Homme, 73 ans1) Effritement du montant de la retraite : indexation sur l'inflation
2) Suppression de la taxe d'habitation pour tous, quel que soit le revenu fiscal de référence
3) La part de la pollution mondiale dûe à la circulation automobile est minime. Mieux, la part de la pollution française dans le monde est infime : suppression complète des taxes frappant les carburants, le chauffage et l'électricité liées à l'écologie
4) Référendum d'initiative populaire : non car les gens ne répondront jamais directement aux questions posées
Médecin généraliste, Homme, 65 ansLa cotisation à la CARMF pour une activité basse, notamment pour les retraités désirant garder une petite activité, est totalement dissuasive. En maintenant un plancher de cotisation au lieu d'une cotisation proportionnelle aux revenus, l'état se prive d'un vivier de remplaçants expérimentés et disponibles. Cette réserve de médecins disponibles pourrait faciliter l'exercice de la profession aux jeunes installés en leur permettant de se faire remplacer ou aider plus facilement.
Psychiatre, Homme, 74 ansTout doit commencer par, non une réformette traditionnelle de l'éducation nationale, mais par une révolution de notre système :
- Utilisation des locaux dédiés à temps plein et pas seulement à la moyenne d'un jour sur trois
- Enseignement des matières (théoriques et pratiques ou techniques) à un public homogène en niveau et non en âge
- Ouverture donc aux adultes et séniors qui peuvent enrichir et s'enrichir de l'intergénérationnel
- Rythmes raisonnés et souples et non inspirés par les revendications parentales ou enseignantes
Ce système devrait générer des économies financières mais surtout humaines.
Médecin généraliste, Homme, 27 ans1) Le volume horaire illégal des internes
2) Mise en place de maison de santé dans les déserts médicaux, financés par l'état
3) Allègement des tâches administratives par une simplification des procédures de remboursement
Médecin généraliste, Femme, 67 ansPour lutter contre la sédentarité et contre la pollution de l'Air en ville, il est important de développer une politique cyclable nationale répercutée au niveau des municipalités.
Responsabiliser les patients
M. Morand, Infirmier, Femme, 73 ansEt les patients ? Ont-ils eux aussi le droit à la parole ?
Les urgences
Dr Henry, Cardiologue, Homme, 76 ansLes urgences des hôpitaux, talon d'Achille de notre système.
La fin de vie
Médecin généraliste, Femme, 64 ansDémocratie et citoyenneté : comme en Belgique ou dans d'autres états, il est important de donner la liberté aux mourants de décider du moment de leur départ et de permettre aux soignants de les accompagner. Il s'agit de permettre l'euthanasie ou le suicide assisté en France.
Les Médicaments
Dr J.P., Médecin généraliste, Homme, 69 ansContinuer à enseigner et rembourser l'homéopathie, qui n'est pas moins scientifique que le reste, puisque le fruit d'une observation qui a donné lieu à une hypothèse qui a elle-même été vérifiée par l'expérimentation et la pratique de 200 ans. Par ailleurs, il ne passe pas un mois sans qu'il y ait un scandale sur des expérimentations en double aveugle qui avaient pourtant conduit à l'accréditation de médicaments parfois largement prescrits...
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