La surveillance glycémique repose sur le dosage régulier tous les 3 mois de l’hémoglobine glyquée et l’autosurveillance de la glycémie. Les conditions de prise en charge des dispositifs d’autosurveillance ont été limitées par l’arrêté publié au JO du 12 janvier 2010. Elles reprennent l’avis actualisé de l’HAS de novembre 2007*, et précisent les modalités pratiques de l’autosurveillance glycémique (ASG) selon le type de diabète et son traitement. Chez le diabétique de type 1 et dans le cadre de la surveillance du diabète gestationnel, l’ASG pluriquotidienne (au moins 4 mesures par jour) reste indiscutable.
Impliquer le patient
Pour les patients non insulinodépendants, un projet de forfait de prise en charge pour les dispositifs d’ autocontrôle, prévu dans le PFLSS 2011, devra se baser sur ces mêmes recommandations*. Dans le diabète de type 2, les indications de l’ASG sont limitées à certains patients : insulinothérapie en cours (au moins 4 mesures par jour si l’insulinothérapie est similaire à celle du diabète de type 1 ; 2 à 4 fois par jour sinon), insulinothérapie envisagée à court ou moyen terme (2 à 4 mesures par jour), traitement oral par insulinosécréteurs pour rechercher une hypoglycémie et adapter la posologie des médicaments (de 2 mesures par semaine à 2 mesures par jour au moins 2 jours par semaine, à des moments différents de la journée), traitement n’atteignant pas l’objectif glycémique, comme instrument d’éducation pour démontrer l’effet de l’activité physique, de l’alimentation et du traitement médicamenteux (de 2 mesures par semaine à 2 mesures par jour). La prescription d’un dispositif d’ASG doit s’inscrire dans une stratégie établie avec le patient, en lui expliquant les enjeux. La prise en charge est assurée pour une attribution tous les 4 ans chez l’adulte et deux attributions tous les 4 ans chez les moins de 18 ans.
Le dosage tous les 6 mois de la glycémie en laboratoire, reste utile pour contrôler la qualité des glycémies capillaires. Le taux d’hémoglobine glyquée, reflet de l’équilibre moyen des glycémies des 3 derniers mois, se dose quatre fois par an. Dans le diabète de type 1, l’objectif est de maintenir une HbA1c à moins de 7 ou 7,5 %, en prenant garde au risque d'hypoglycémie. Dans le diabète de type 2, l’objectif optimal varie, selon le contexte clinique (âge du patient, ancienneté du diabète, comorbidités…), de moins de 6,5 % en monothérapie orale à moins de 7 % en trithérapie orale ou sous insuline.
fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-03/autoanalyse_glycemie_2007.pdf
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