Plus des deux tiers des assurés en ALD pour la maladie d’Alzheimer prennent des traitements médicamenteux spécifiques. En 2007, ils étaient 88 % sous anticholinestérasique, 33 % sous mémantime et 21 % à prendre les deux. Des traitements qui ont un coût évalué à 1 557 euros par an et par patient. Leur consommation de soins est un peu différente que celle de la population générale : 93 % des patients Alzheimer ont consulté un médecin généraliste libéral pendant l’année, une fréquence qui ne varie pas dans le temps et qui est comparable aux autres assurés. En revanche, les patients Alzheimer consultent beaucoup moins des médecins spécialistes que le reste des assurés. Après 90 ans, moins de la moitié des patients Alzheimer est encore vue par un médecin spécialiste, toutes spécialités confondues. À l’exception notable des neurologues et des psychologues. Un patient Alzheimer consulte sept fois plus souvent ces spécialistes que les autres assurés entre 60 et 69 ans et encore trois plus après 90 ans.
En outre, la moitié des malades a des soins infirmiers pendant l’année, plus d’un tiers des soins de kinésithérapie et 44 % ont eu recours à un transport sanitaire. Sur ces deux derniers postes, le recours aux soins est jusqu’à deux fois plus élevé que pour le reste de la population. Les malades d’Alzheimer sont également plus fréquemment hospitalisés (40 % de plus à âge égal) : cinq fois plus pour des affections du système nerveux et dix fois plus pour des raisons psychiatriques. En outre, ils sont également plus fréquemment hospitalisés pour des infections respiratoires (2,4 fois plus), des infections des reins et des voies urinaires (2 fois plus), des fractures (2,3 fois plus) et des occlusions intestinales (2,2 fois plus). En revanche, ils sont beaucoup moins souvent hospitalisés pour d’autres raisons comme la chirurgie de la cataracte.
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