Président du LEEM (Les Entreprises du médicament, syndicat patronal de l'industrie pharmaceutique) depuis juillet 2019, Frédéric Collet a été réélu mardi 16 juin pour un mandat de deux ans par le conseil d'administration.
Âgé de 56 ans, ce diplômé de l’IEP de Paris et de l’Université Paris a commencé sa carrière au sein du groupe Henkel en 1992 avec des postes en France et en Grande-Bretagne. Il a rejoint Novartis en 2005, d’abord comme directeur général de Ciba-Vision (activité dispositifs médicaux d’ophtalmologie). En 2009 il a pris la présidence de Sandoz France (activité médicaments génériques et biosimilaires), avant de devenir directeur général de la division oncologie de Novartis France en 2015. Il a été nommé président de la filiale France de Novartis en avril 2017.
La question clé de l'attractivité
Pour ce nouveau mandat, Frédéric Collet entend mobiliser le LEEM pour contribuer à « transformer en profondeur la politique du médicament » dans un contexte d'accélération de nouvelles thérapies innovantes. Le nouveau président veut à cet égard faire de « l'accès précoce et universel des patients aux innovations thérapeutiques majeures » l'une de ses priorités. Dans un entretien au « Quotidien », le patron du LEEM avait jugé que « la politique de régulation des médicaments a atteint ses limites car ne favorise pas l'innovation ».
Autres priorités affichées : accélérer le développement des nouvelles technologies (télémédecine, développement des données, applications mobiles) et renforcer l’attractivité de la France en matière de recherche et d’essais cliniques. D'autres dossiers l'attentent comme la réforme de l'évaluation des médicaments et la négociation du prochain accord-cadre avec le comité économique des produits de santé (CEPS).
Ce nouveau mandat s'ouvre alors qu'Emmanuel Macron a fait de la relocalisation de la production des médicaments l'une de ses priorités – credo répété mardi lors d'une visite au laboratoire Sanofi qui va investir 610 millions d'euros pour doper ses vaccins et créer une nouvelle usine en France. La pandémie a remis sur le devant de la scène la question de la sécurité et de la souveraineté sanitaire, avec notamment de fortes tensions sur certains médicaments comme les curares.
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