LES IDÉES REÇUES sont tenaces. La course de fond et certaines activités sportives à forte demande ont toujours été accusées de plus mettre à risque leurs pratiquants de devoir, à terme, nécessiter une prothèse de hanche que d’autres activités telles que la marche. Une très sérieuse recherche californienne (Berkeley) semble remettre en question cette conviction médicale.
La recherche a porté sur le suivi durant plus de sept ans de près de soixante-quinze mille coureurs comparés à une groupe témoin de près d’une quinzaine de milliers de randonneurs suivis, eux, sur environ une demi-douzaine d’années.La méthodologie d’analyse, relativement sophistiquée, a étudié le risque relatif de développer une coxarthrose et/ou de nécessiter une prothèse de hanche ainsi que les niveaux respectifs de dépense énergétique rapportés aux indices de masse corporelle (IMC).Tant que l’on demeure sur des niveaux raisonnables de course (seuils établis selon les abaques du Midwest Exercice Trial ou MET) la pratique de la course réduit aussi bien le risque de survenue d’une coxarthrose que la nécessité d’un recours ultérieur à une arthroplastie alors que des exercices réputés plus bénins tels que la randonnée augmentent ces risques. Les résultats dérangeants de cette recherche pointent en direction d’un meilleur abaissement de l’index de masse corporelle dans le groupe des coureurs.
Quelques biais.
Malgré de possibles critiques méthodologiques sur l’éventuelle intervention de variables supplémentaires, source de confusion sur de tels résultats, les conclusions extraites d’une telle masse de données sont pour le moins convaincantes : le jogging bien surveillé a plutôt tendance à diminuer qu’à faire augmenter, à terme, le recours à une prothèse totale de hanche.
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