LIÉ LE PLUS SOUVENT À UNE PATHOLOGIE du canal lacrymo-nasal, le larmoiement est un symptôme. S’il est accompagné d’une photophobie par exemple et/ou d’une rougeur péri-kératique, d’une exophtalmie, a fortiori d’une altération de l’état général, une consultation ophtalmologique en urgence est indispensable.
Le larmoiement peut provenir d’une hypersécrétion réflexe (consécutive à une stimulation trigéminale) qui sature les capacités de résorption des larmes. Il est alors bilatéral et disparaît avec le primum movens, sans autre traitement que celui de la cause.
À l’origine des larmoiements par hypoexcrétion, une anomalie anatomique en un point quelconque du circuit lacrymal. Les sécrétions sont alors permanentes, non contagieuses (un seul œil est touché et la famille indemne), et la conjonctive de l’œil blanche. L’obstacle à l’écoulement peut être anatomique ou fonctionnel : il résulte dans ce cas des “conflits“ entre les pathologies de la fosse nasale, surinfections rhinopharyngées en tête. Entre deux épisodes, le larmoiement est absent, sans traitement aucun. Il se tarit au fil de la croissance de l’enfant et de l’espacement des rhinopharyngites… Une exploration instrumentale est ici inutile.
Anatomique, il justifie des examens complémentaires, un sondage lacrymal en consultation (spécialisée) entre le 3-6è mois et jusqu’au 12è mois. Avant le 3-6è mois, une surveillance simple suffit, éventuellement assortie de collyres bactériostatiques. S’il persiste au-delà du 12è mois, un sondage lacrymal exploratoire sous anesthésie générale en ventilation spontanée peut être indiqué pour juger de l’intérêt d’une intubation lacrymo-nasale qui permet de franchir l’obstacle.
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