Dans un avis rendu le public le 25 avril dernier, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) s’est déclaré favorable au recours aux nouveaux tests de dépistage de la trisomie 21 sur prélèvement de sang maternel.
L’été dernier, le CCNE avait été saisi par la Direction générale de la santé (DGS) afin de « mener une réflexion approfondie et (donner) un avis sur les problèmes éthiques et les questions que soulève le développement de cette technique de diagnostic prénatal des anomalies génétiques du fœtus ».
Le CCNE a rendu un avis favorable (1) à l’introduction du nouveau test de dépistage de la trisomie 21 réalisé sur sang maternel, test qu’il estime pouvoir renforcer l’efficacité du dépistage combinée proposé depuis 2009.
Le comité suggère que le dépistage prénatal non invasif (DPNI) pourrait être progressivement introduit comme un « élément du dépistage combiné actuel, réservé aux femmes reconnues à risque », puisqu’il ne modifie pas de manière intrinsèque le fond de la procédure mais permet de réduire nettement le nombre de prélèvements ultérieurs, invasifs et non dénués de risques. Le CCNE estime que ce test pourrait à terme être proposé en première intention du dépistage chez l’ensemble des femmes enceintes, en soulignant les limites actuelles à cette extension, techniques, organisationnelles et financières.
Dans un communiqué du 26 avril, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), qui avait lui-même saisi le CCNE sur ce sujet et souhaitait pouvoir appliquer ce dépistage aux patientes à risque élevé de trisomie 21, salue l’avis qui vient d’être rendu.
Le CNGOF (2) souhaite maintenant « que la législation et la prise en charge par la solidarité nationale interviennent rapidement pour que le DPNI soit intégré dans les procédures du diagnostic prénatal proposé aux femmes enceintes ». Et comme le fait aussi le CCNE, le Collège rappelle que « ces avancées diagnostiques nécessitent de progresser en même temps sur le versant thérapeutique, en investissant sur la recherche pour le traitement des maladies génétiques, la prise en charge des personnes handicapées et l’accompagnement de leurs familles », ainsi que « l’importance de la qualité de l’information qui sera donnée aux couples ».
› Dr ISABELLE HOPPENOT
(1) CCNE, Avis n° 120 du 25 avril 2013. « Questions éthiques associées au développement des tests génétiques fœtaux sur sang maternel ».
(2) CNGOF, communiqué du 26 avril 2013. « Diagnostic Prénatal Non Invasif : le CNGOF réagit à l’Avis du CCNE ».
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