Parmi les alternatives à la chirurgie, la thermoablation des nodules thyroïdiens, par laser ou radiofréquence, est une technique en plein développement.
Elle est indiquée en cas de nodules solitaires ou dominants de moins de 2 cm, de nodules bénins EU-TIRADS III ou IV, et en cas de gêne fonctionnelle ou cosmétique. Elle consiste à insérer, sous guidage échographique, une électrode de radiofréquence dans le nodule, et à la chauffer entre 60°C et 100°C, de manière à obtenir une nécrose de coagulation. Le nodule diminuera de volume progressivement dans les mois qui suivent.
Cette procédure permet, chez 70 % des patients, l’obtention d’une réduction volumique supérieure à 50 %, avec une nette amélioration de leur symptomatologie esthétique et fonctionnelle. Pratiquée en ambulatoire sous anesthésie locale, elle est très bien tolérée, avec un taux de complications sévères (1,9 %) inférieur à la chirurgie. La principale complication est la paralysie récurrentielle transitoire, peu fréquente.
« L’alcoolisation est une autre technique qui peut être pratiquée en cas de kystes simples, bénins, volumineux et compressifs, récidivants après une ou deux cytoponctions évacuatrices », a expliqué le Pr Gilles Russ (Paris). Elle consiste, après avoir évacué le maximum de colloïde du kyste, à injecter sous guidage échographique quelques cm3 d’éthanol pur. Le taux de succès à 3 mois est supérieur à 90 % et persiste sur le long terme : 95 % sur 10 ans.
Microbiopsies
Enfin, il est possible aujourd’hui de remplacer les cytoponctions des nodules thyroïdiens par des microbiopsies, avec une exactitude diagnostique supérieure (92 vs 82 %), notamment après deux résultats Bethesda III. « Dans les cytologies indéterminées, la microbiopsie permet de reclasser en bénin 75 % des nodules et d’éviter des chirurgies inutiles », a souligné le Pr Gilles Russ. Elle implique une anesthésie locale et le risque d’hématome est majoré par rapport à la cytoponction.
D’après la session « Thyroïde et radiologie interventionnelle »
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