La distinction entre le lichen plan buccal (LPB) authentique des lésions lichénoïdes n'est pas qu'une question de sémantique : elle permettrait d’évaluer le risque exceptionnel de transformation carcinomateuse.
Cette pathologie inflammatoire chronique a une prévalence de 1 à 2% dans la population ; elle est plus fréquente chez les femmes autour de 50-60 ans. La biopsie est indispensable pour affirmer le diagnostic et évaluer l'activité de la maladie. Le lichen plan buccal évolue avec des poussées inflammatoires parfois invalidantes et rebelles. Sa résolution spontanée est exceptionnelle, mais il est bénin dans 99.8% des cas. Le risque de transformation est donc réel mais rarissime, ce qui doit faire exclure le LPB des lésions potentiellement malignes. "Cela ne signifie pas s'abstenir du traitement et de la surveillance, mais évite d'annoncer une lésion précancéreuse à tout patient atteint de LPB" insiste le Dr Lofti Ben Slama (CHU La Pitié-Salpêtrière, Paris). Pour distinguer les formes à risque des formes bénignes très majoritaires, on se réfère aux critères de l'OMS qui définit le LPB sur le plan clinique par des lésions bilatérales et symétriques avec obligatoirement un aspect réticulé, et sur le plan histologique par une absence de dysplasie, une infiltration lymphocytaire en bande et la présence de boules hyalines et de corps colloïdes. Si tous ces critères sont réunis, il s'agit d'un lichen plan buccal ; dans le cas contraire, ce sont des lésions lichénoïdes, qui seules ont un potentiel de transformation maligne (risque multiplié par 142 par rapport à la population générale).
La somnolence diurne est impliquée dans 20% des AVP, engageant la responsabilité du médecin. Deux questions doivent toujours être posées : "avez-vous failli avoir un accident dans les semaines précédentes parce que vous vous êtes endormi au volant ?" ; "vous est-il arrivé de piquer du nez en conduisant ?". En cas de réponse positive, le risque d'accident de la route est de 60%. Le patient doit alors être averti qu'il n'est pas apte à la conduite automobile en vertu de l'arrêté de décembre 2005 ; le trouble du sommeil est à explorer en urgence.
La prévalence d’adénocarcinome ethmoïdal serait plus élevée en France qu’ailleurs en Europe : 200 nouveaux cas / an. Sont particulièrement exposés les personnes respirant les poussières de bois, mais aussi celles travaillant dans la transformation du cuir, l’agro-alimentaire, l’agriculture ou le textile, avec un risque multiplié par 2 à 4 pour ces trois derniers secteurs. Le dépistage par TDM systématique n'a pas fait la preuve de son efficacité ; le diagnostic précoce repose sur le repérage d’une symptomatologie rhinosinusienne persistante, surtout unilatérale.
Des fiches grand public bientôt disponibles sur http://www.sos.orlfrance.org, site de la SFORL. Objectif : aider le patient ou l’entourage dans des situations d’urgence, avec un descriptif des gestes simples à faire ou à éviter en attendant les secours.
C’est la fréquence de malignité des tumeurs des glandes salivaires sublinguales. Ce taux est de 80 % pour les tumeurs des glandes salivaires accessoires, 50% pour les sous-maxillaires et 20% pour les parotidiennes.