Grève des généralistes : MG France parie sur une mobilisation qui fera tache d’huile

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Publié le 01/10/2015
Dr CLaude Leicher, président de MG France.

Dr CLaude Leicher, président de MG France.
Crédit photo : S. TOUBON

Les généralistes sont appelés par MG France à fermer de nouveau leur cabinet à partir du 5 octobre pour contester le projet de loi de santé de Marisol Touraine – dont le vote solennel du Sénat est prévu le 6 octobre. « Même si certains points de la loi ont bougé au Sénat, l’ambition du gouvernement de rendre le tiers payant généralisé obligatoire n’a toujours pas bougé », a argumenté ce jeudi le Dr Claude Leicher, président de MG France.

Fermetures de deux jours... à une semaine

Le syndicat de généralistes mise sur une mobilisation en hausse et « qui fera tache d’huile », grâce à la motivation du terrain. « MG France a lancé le mouvement à partir du 5 octobre mais la reconduction émane des généralistes en région », prévient-il.

Il assure que certains cabinets veulent fermer « deux ou trois jours consécutifs », et même une semaine. Selon le syndicat, le Puy-de-Dôme annonce 70 % de cabinets fermés, la Haute-Loire entre 50 et 70 %, la région Rhône-Alpes, la Normandie, la Vendée, le Languedoc-Roussillon ou encore le Vaucluse ont également annoncé plusieurs journées de mobilisation consécutives.

Face à une pression de plus en plus lourde, la question du temps médical devient cruciale. « Les médecins veulent faire de la médecine. Nous voulons qu’on nous aide à recentrer notre activité, notre temps de travail sur les soins et l’accueil de la population », poursuit-il. Dans ce contexte, la généralisation du tiers payant ou les nouvelles obligations (mise aux normes des cabinets) sont vécues comme des contraintes d’autant plus insupportables.

C à 25 euros : le combat continue

Dans un autre registre, le mouvement de rébellion tarifaire porté par MG France pour obtenir la consultation à 25 euros se poursuit. Après avoir déposé un recours collectif des spécialistes en médecine générale pour réclamer l’inscription de la MPC dans leur nomenclature à la CNAM le 17 septembre dernier, le syndicat n’a pas obtenu de réponse de la CNAM à cette requête... Il déposera un recours devant le Conseil d’État dans les prochaines semaines.


Source : lequotidiendumedecin.fr