Sa famille le demandait, c'est désormais chose faite. Une information judiciaire pour « non-assistance à personne en péril » va être ouverte dans l'enquête sur la mort de Naomi Musenga, la jeune femme décédée en décembre après avoir été moquée par une opératrice du SAMU.
La procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, l'a annoncé ce mercredi dans un communiqué : « Je procéderai dans les prochains jours à l'ouverture d'une information judiciaire du chef de non-assistance à personne en péril contre l'opératrice du centre des appels d'urgence et tous autres, ainsi que du chef d'homicide involontaire contre X. »
Intoxication au paracétamol absorbé par automédication
Elle indique par ailleurs avoir reçu la famille de Naomi Musenga pour leur faire part des « éléments médicaux obtenus, lesquels expliquent le décès comme étant la conséquence d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours ». Le communiqué précise également que « la destruction évolutive des cellules de son foie a emporté la défaillance de l'ensemble des organes conduisant rapidement à son décès ».
Les parents de la jeune femme doivent être reçus par la ministre de la Santé ce mercredi en fin de journée.
À la fin du mois de juin, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait déjà pointé du doigt les mauvaises pratiques de régulation appliquées par le SAMU de Strasbourg et conduit à la démission de son responsable.
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